Les Quatre Saisons

Il y a quelque chose, dans ce film, qui est compliqué à décrire, quelque chose de beau, de poétique, d'artistique qui se retrouve dans les couleurs, les costumes, les dialogues, les décors. Je ne suis pas une artiste, pourtant j'y ai retrouvé une passion enfouie pour la peinture.

Le film est une véritable ode aux femmes et à leurs beautés. On pourrait croire que le film ne se focalise que sur Héloïse (Adèle Haenel) mais le parti pris de la réalisatrice est bien souvent de tourner la caméra vers les actrices et leurs visages que sur les actions. C'est assez spécial lorsque l'on a pas l'habitude de ce genre de réalisation qui fait passer les actions au second plan. J'ai été titillée au début, puis je me suis rendue compte de la justesse que ça pouvait avoir (surtout pour la scène de fin, un moment grandiose).

Au long du film, le choix de ne pas avoir de musique de fond peut rendre quelques scènes longues mais ce n'est rien lorsque l'on comprend le choix du silence qui s'imposait pour d'autres séquences incroyablement fortes. Le film sait démontrer que la puissance du silence est aussi forte que celle de la musique et joue avec les deux.

Je n'ai rien à redire sur la performance des deux actrices principales qui s'imposent tout au long du film. Il donne envie de regarder les autres oeuvres de la filmographie d'Adèle Haenel et présente Noémie Merlant, que je ne connaissais pas du tout avant, de la meilleure façon qui soit pour une actrice.

Ce film est un must au vu de ses prix et nominations, et on le comprend bien. Je ne peux que vous le conseiller.