Sans doute que si on le compare aux deux autres de la trilogie, celui là est un peu dessous. Et je ne parle même pas de "Il était une fois dans l'Ouest" et "Il était une fois en Amérique" qui à mon sens se passent de mots.

Mais tout de même ce film reste un Leone et j'attends encore le jour où je ne me laisserais pas totalement happée dans cette ambiance si particulière et caractéristique à un de mes réalisateurs préférés. (eh oui me convaincre d'aimer un Leone c'est prêcher chez une convertie les amis)
L'ambiance pesante, comme engourdie par le soleil du désert, tout cette lenteur du film qui passe à travers la longueur des plans, qu'ils soient centrées sur les visages en sueur ou élargis sur cette place qui connait pour seuls êtres vivants des pistoleros rivaux, est un délice. Et puis surtout...Il y a l'acteur principal et la musique.

Clint Eastwood qui incarne la définition même du mot charisme malgré le fait qu'il arrive tout poussiéreux sur une mule portant un poncho vieillissant (mettez n'importe qui dans cette situation et il se verra jeter des pierres) et qui, lorsqu'il s'en vient donner la mort à l'aide de son 45, au milieu des nuages de poussières et de sable, est juste tellement...tellement...badass. Désolée de ne pas trouver quelque chose de plus élaboré mais c'est vraiment le mot qui me vient à l'esprit lors des gros plans sur son visage à la barbe rase et aux yeux bleus plissés, le cigare au coin des lèvres.

Mais reconnaissons que le film perdrait beaucoup de son charme (et Clint aussi, si si) si il n'y avait pas la splendide, la merveilleuse, l'extraordinaire (je vais être à cours de superlatifs) musique d'Ennio Morricone, qui lorsque je l'entends, dans quelque situation que ce soit, me donne une envie irrépressible de galoper sur un fougueux pur-sang dans les plaines désertiques du Grand Ouest, cheveux aux vents. (aucun commentaire sur cette vision personnelle, merci) Si Clint Eastwood est l'incarnation du charisme, toutes les musiques de Morricone sont l'incarnation d'épique. (surpassant de loin Skyrim, je le dis sans hésisation, donc c'est du très lourd) Il suffit de l'entendre et la scène prend alors une toute autre dimension.

Devant un film de Leone, avec la musique de Morricone, je ressens toujours un plaisir incroyablement enfantin, et si j'étais un manga il est clair que j'aurais des étoiles plein les yeux. Le scénario, bien sûr, compte, mais c'est avant tout un univers dans lequel j'entre chaque fois et qui me prive de l'ennui, me laissant juste rêveuse après le visionnage...
Neko-Chan
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le 10 août 2014

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