L'histoire d'un salaud dans une ville de salopard.

Pour une poignée de dollar fait partie des classiques en Western. Un Western spaghetti comme on en fait plus, ou moins.
C'est l'histoire d'un homme qui choisit dans une histoire qui le regarde pas, ou tout du moins, pas au début. C'est aussi l'histoire d'un homme qui est toujours là quand il faut, afin de pouvoir taper là où ça fait mal.
Mais c'est avant tout l'histoire d'un homme qui aime l'argent, tant qu'il est compliqué à gagner.

Il est jouissif de voir Clint Eastwood se balader dans cette ville, y foutre la merde, manipuler les gens, leurs faire croire qu'il est de leur coté. Mais non, il n'est du coté de personne. Lui, ce qu'il veut, c'est s'en mettre plein les poches, et peut importe qui se trouvera sur son chemin.

Pour une poignée de dollars, c'est surtout l'histoire d'un enfant de salaud, qui se complaît de voir comment les choses vont évoluer. Un prédateur, qui laisse croire à sa proie qu'elle va s'en sortir, pour lui foncer dessus au dernier instant, ne la tuant même pas, la laissant là, gisant sur le sol, comme morte, mais avec un souffle de vie. Assez pour qu'il lui reste un peu d'espoir. Il ne l'achève pas, il la fait crevé, à petit feu. En fait, il ne s'en occupe même pas lui même, il laisse les tensions se créer, et les attisent du mieux qu'il peut.
Mais bon, cet enfant de salaud, aussi manipulateur qu'il soit, à quand même un bond fond.
On s'attache à lui, même si ces motivations ne semblent pas être les bonnes. Qu'importe, tant qu'il tire sur plus salaud que lui.

Le scénario est plutôt classique, mais très efficace. Sergio Leone est décidément quelqu'un qui sait se servir du grand écran. Tellement bien qu'il en fixe les codes, en fait.

On rajoute à ça une bande son sublime (merci Ennio Morricone) et on obtient un très bon film, que je ne me lasse pas de voir et de revoir.