Un grand gus un peu benêt est amoureux d’une pétillante jeune femme qui a tout pour elle (Alissa Maiga dans son rôle préférée : celle d’une passionaria des minorités guerroyant dans un monde de prédateurs blancs de peau).Tout, sauf la seule chose que lui-même possède : la fortune.Il faut dire que si lui est blanc et fils de bonne famille elle est black et, malgré ses surabondantes qualités humaines que le film ressasse tout au long ,travaille comme O.S. sur une chaine de montage et a son domicile reléguée dans une banlieue. Comme la vie est mal faite ! Que cela ne tienne : si la vie marche à l’envers le grand benêt va se charger de la remettre à l’endroit en réparant ces iniquités du destin et en rachetant l’usine employant la jolie black pétillante, lui rachetant dans le même intervalle un destin.
Ce scenario à la Lubitsch ou à la Chaplin aurait dû être transcendé par un véritable génie de la mise en scène pour tenir la route. Le problème est que si Nicolas Cuche avait été ce génie là on s’en serait aperçu depuis longtemps. Entre scènes complétement ratées à force d’incohérences scénaristiques (ex :Max Boubil qui « joue » une engueulade envers le directeur prete-nom de l’usine Timsit, trahissant en réalité son véritable rôle) et caricatures idéologiques complaisantes avec un certain air du temps (le blanco héritier oisif versus la black bien sous tous rapports discriminé par l’existence) le spectateur est ici le véritable cocu de l’affaire.