Le prisonner, ici, c’est moi, prisionnier du film, de son ambiance pendant deux heures et demie. Une belle réussite donc.
J’attendais, malheureusement, beaucoup de Prisoners, l’un des meilleurs films de l’année sur senscritique. Heureusement je ne connaissais pas le scénario.
L’intro et le début sont géniaux. Les plans sont amples et juste suffisamment long, l’ambiance travaillée. L’ambiance est justement le gros point fort du film. Oppressante, réaliste elle nous enveloppe et nous transporte (un peu trop ?) dans cette histoire d’enlèvement. Et moi qui voulais voir un film tranquillement pour le plaisir. Impossible d’aller dormir avant de savoir la fin.
Outre la réalisation très soignée, le casting l’est également. Mention spéciale au duo Dano/Jackman tandis que Gyllenhaal est toujours moyen à mon goût. L’ombre de lui-même depuis Donny Darko.
Le scénario est classique mais bon. Sans surprise jusqu’à ce que le père « explose ». Après, il s’emballe, impossible de s’en sortir, le combat semble sans issue. Le même schéma recommence à chaque fois : Alex est prisonnier, le père l’interroge, pas d’indice, le flic trouve un indice, qui s’avère inutile. Et ça recommence encore et encore.
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Et c’est le hasard qui précipitera la chute du kidnappeur : la fuite de l’autre petite. Et on ne voit d’ailleurs pas ce qui va pousser le policier à aller voir la vieille. Le scénario se déplace de l’enquête à l’histoire du père qui devient prédominante. C’est original et le décalage progressif est assez bien fait, pas grossier.
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Quelques incohérences/grossièretés subsistent néanmoins, surtout à la fin. Les autres critiques le relatent mieux que moi. Un très bon film en résumé mais qui manque d’un peu de folie/génie pour passer au cran supérieur. Mais dans ces temps difficiles, nous n’allons pas faire la fine bouche.