Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Frank est un petit dealer qui, accompagné de son associé Tonny, vendent de l'héroïne. Ils demandent de l'argent à un caïd de la drogue pour négocier une grosse affaire, qui échouera à cause de la police. Criblé de dettes, Frank va devoir rembourser ce caïd, avec des intérêts astronomiques...


Tout le film est l'histoire d'une déchéance, celle d'un dealer qui a voulu jouer au plus gros, et qui se retrouve à chaque fois dans la merde la plus noire, faisant à chaque fois le pire choix possible, et où l'espoir est aussi mince que les seringues remplies de cocaïne. C'est le tout premier film de Nicolas Winding Refn, au budget minuscule, et qui montre déjà une certaine maitrise technique, malgré le partis de suivre Franck à la trace durant l'1h45 de projection. Cet anti-héros est incarné par l'excellent Kim Bodnia, lequel ne tient à pas à nous faire aimer ce personnage, qui est une ordure, mais dont la cascade d'ennuis font qu'après tout, il est attachant, surtout dans la dernière scène où il ne peut pas être encore plus profond dans les problèmes.
Son associé est joué par un nouvel acteur, Mads Mikkelsen, qui est en quelque sorte le chien fou de l'histoire, mais il est à noter que c'est un personnage secondaire. Quant à Zlatko Buric, il est le fameux caïd serbe, qu'on voit toujours en train de manger, et dont l'apparente douceur cache quelqu'un de cruel.


Il faut dire que le film n'est pas un manifeste pour la joie de vivre au Danemark, où il doit y avoir un camé à chaque coin de rue, mais on retrouve déjà des éléments du style de Refn, comme la musique, le travail sur les couleurs comme la scène en boite de nuit et cette stylisation de la violence, qui est ici présentée la plupart du temps hors champ.
Rien que pour ce crescendo, le film est à voir, en plus de présenter les débuts d'un réalisateur de 25 ans qui marquera de son style visuel les années à venir.

Boubakar
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de Nicolas Winding Refn

Créée

le 10 avr. 2017

Critique lue 282 fois

Boubakar

Écrit par

Critique lue 282 fois

2
1

D'autres avis sur Pusher

Pusher

Pusher

le 29 juil. 2013

Critique de Pusher par Ludovic Stoecklin

C'est l'été, il fait très chaud et le meilleur moyen de se rafraichir, hormis le ventilateur ou un bon atomiseur, ne serait-il pas de plonger dans un film tout droit sorti du Danemark. (Cette...

Pusher

Pusher

le 18 août 2014

Sale semaine

Disons le tout de suite, on aura jamais vu des hommes se déchaîner à ce point pour un sachet de lactose que devant Pusher. Il est bien connu que les dealers, à force d’abuser de leur marchandise,...

Pusher

Pusher

le 28 sept. 2013

Trombinoscope.

Quand dans tes narines Qui frétillent C'est de la farine Ou du lactose C'est la même chose Ça te rend morose Faut mettre le frigo De Milo Dans l'auto Et si les putes Te rebutent C'est que tu n'es pas...

Du même critique

Prey

Prey

le 7 août 2022

Leave Predator alone !

Au XVIIIe siècle, sur le territoire des Comanches, une jeune indienne, Naru, va devoir faire face à une créature inconnue qui a le pouvoir de disparaitre... Le carton de Predator, le film signé John...

Massacre à la tronçonneuse

Massacre à la tronçonneuse

le 18 févr. 2022

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

Total recall

Total recall

le 11 nov. 2012

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...