Prey
6.2
Prey

Film de Dan Trachtenberg (2022)

Au XVIIIe siècle, sur le territoire des Comanches, une jeune indienne, Naru, va devoir faire face à une créature inconnue qui a le pouvoir de disparaitre...


Le carton de Predator, le film signé John McTiernan, a lancé toute une franchise où, si on excepte sa suite, n'a rien donné de bon. Aussi bien ses confrontations contre l'Alien ou même la version de Shane Black de 2018. Pour ce qui fut un des derniers projets lancés du temps de la 20th Century Fox, le parti-pris est de raconter une histoire de survie, mais dans un temps lointain, donc des armes rudimentaires, avec un dialogue entièrement en Comanche pour plus d'immersion. Sauf que là, ça n'est pas Apocalypto, ni La proie nue, mais un film complètement mou ou pas une seule fois, on ne craint pour la vie de cette jeune femme, incarnée par Amber Midhunter.


Le parti-pris de l'époque est audacieux, plus propice à la traque en forêt, et qui se veut un hommage au film matriciel, mais pour en faire quoi ? Pour une lumière assez plate, une réalisation sans aucune surprise, des acteurs et actrices qui semblent tous des gravures de mode, un chien qui survit, des scènes gênantes avec des animaux en CGI qui feraient rire Alejandro Gonzalez Inarritu et Jean-Jacques Annaud, je pense bien sûr à l'ours, très peu de sang, et au fond, aucune tension !
Dans le film de McTiernan, ce qui marchait à fond était que Schwarzy, alors une montagne de muscles, ne pouvait compter que sur sa ruse, et on craignait pour sa vie, car il en ressort blessé. Là, l'indienne Naru a à peine quelques écorchures, toujours impeccablement coiffée, et on ne ressent rien pour elle. Les autres personnages sont inexistants, ou alors servent de chair à pâtée pour le Predator qui, je dois le dire, a un design légèrement différent des autres films, mais qui lui donne un aspect bestial réussi.


Cependant, cette goutte de réussite ne doit pas occulter la fadeur, la prudence même, du film, qui ne dépasse en rien s'il faut de l'impertinence, y compris au niveau de la violence, et ce n'est pas parce qu'on reprend une fois le fameux Si il saigne, on peut le tuer, que c'est une réussite.
A ce niveau-là, vu le niveau de ratés de cette série, c'est clairement de l'acharnement thérapeutique, il est clairement temps de laisser tomber Predator.

Boubakar
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le 7 août 2022

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