Tendresse et humanisme
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Quand j'étais chanteur est un monument cinématographique érigé pour l'homme saisi dans sa solitude fondamentale et sa propension à aimer malgré tout, à se bâtir une foi faite de paillettes et de vieux tubes qui rassemblent ; sa charpente est constituée d'acteurs bouleversants qui disparaissent dans leur rôle respectif tout en apportant un petit quelque chose d'eux-mêmes, une sincérité de tous les instants magnifique. Le film réussit - et c'est là sa plus grande force - à peindre des portraits de personnages ordinaires rendus extraordinaires par leur croyance en une existence pourtant semée d'embûches, aux recettes éculées pourtant rejouées ; on fuit le karaoké où le chanteur est mis à mort au détriment d'une foule impersonnelle pour préférer l'homme et son orchestre, preuve de vie, création fictive sur laquelle s'appuyer pour se dire qu'on est quelqu'un et qu'on rêve un peu. Notre protagoniste principal, cœur en hiver, cherche une demeure, un foyer à habiter ; la caméra n'a de cesse de l'isoler entre deux barres ou lignes, signes d'un cloisonnement malheureux heureusement détruit lors des sorties, comme cette superbe scène d'excursion en pleine nature. Pour immortaliser les aléas du couple principal, le réalisateur fait le choix d'une esthétique prononcée et superbe, traduisant les battements d'un cœur qui espère encore et toujours par des compositions colorées et soigneusement architecturées. La composition musicale d'Alexandre Desplat, plus en retrait, confère au métrage une ambiance aérienne et mélancolique en parfaite adéquation. Quand j'étais chanteur, chef-d'œuvre.
Créée
le 20 oct. 2018
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