Il y a des films qui nous font rire, d'autres réfléchir, d'autres s'ennuyer et certains nous font pleurer un bon coup parce que le sujet qu'ils abordent semble si vrai, si réel. Quelques minutes après minuit rentre dans cette dernière catégorie. Réalisé par Juan Antonio Bayona et adapté du roman éponyme de Patrick Ness qui endosse également le costume de scénariste, Quelques minutes après minuit est un film très fort émotionnellement, avec une griffe à la Guillermo del Toro. Pour ce qui est de classer cette œuvre cinématographique dans un genre, j'hésiterai entre un Conte Merveilleux assez sombre et une œuvre Fantastique avec une pointe d'Onirisme.


Conor O'Malley est un petit garçon qui vit avec sa mère atteinte d'un cancer. La vie n'est pas tous les jours facile pour Conor, surtout quand un soir, peu après minuit, un monstre sorti d'un if millénaire vient le voir pour lui conter trois histoires et désire que Conor lui raconte la quatrième.
Pas plus de spoil ici.


Quelques minutes après minuit est un film sublime, absolument merveilleux qui nous plonge dans le quotidien difficile de Conor O'Malley qui se retrouve cisaillé entre plusieurs événements qui font subitement leurs apparitions dans son existence, la maladie de sa mère étant la principale conséquence. L'image du désespoir et de l'incompréhension sont très fortes et c'est sans mal que l'on se retrouve plonger dans la mélancolie du jeune héros.
La rencontre avec le monstre (je vais le dénommer de la sorte puisqu'en anglais, le film se nomme A Monster Calls) est juste spectaculaire et son rôle va nous tenir en haleine jusqu'au dénouement final qui ne manquera pas de nous surprendre.
Dans son ensemble, l'histoire est criante de vérité, émouvante et très bien ficelée, découpée par de petites histoires absolument bien présentées.


Pour les acteurs, ils sont tous dans leurs personnages, hauts en couleur, pour notre plus grand plaisir. Chacun a son caractère propre et son mot à dire dans cette triste histoire au sujet tragique. On sent leur détresse à chaque instant du film, encore plus pour le personnage de Conor O'Malley, qui tient un rôle primordial dans cette affaire ; on pourra peut-être regretter un jeu d'acteur quelque peu étrange quand il se trouve en compagnie du monstre, non pas dans son attitude qui nous prouve qu'il n'est pas si impressionné de voir cette créature (il invoque plusieurs fois le rêve) mais plutôt dans ce que le monstre lui fait à quelques reprises. Je ne m'attendais pas forcément à ce genre de réaction, mais bon, passons. Pour ce qui est du monstre, il est bien présenté, sympathique malgré le message qu'il apporte et très intéressant.


Ce qui retourne des effets spéciaux : ils sont bluffants. Ils ne sont pas nombreux ; le film garde tout de même une énorme part de réalité, mais ils sont superbement amenés. Le monstre est bien réalisé, vivant, ses "transformations" sont superbes et impressionnantes. Mais ce qui fait la beauté visuelle de ce film, ce sont bien évidemment les trois histoires que le monstre raconte : des histoires présentées comme des aquarelles vivantes, très colorées, qui donnent un côté plus enfantin, joyeux à ce film malgré, là encore, les messages qu'elles présentent. De petits contes qui révèlent des événements inattendus et qui seront sans rappeler quelques contes de notre enfance.


Que dire de plus ? Il est impossible de dire quoi que ce soit sans dévoiler l'intrigue, même une infime partie de l'histoire peut dévoiler la totalité du dénouement. Je n'ai qu'un seul conseil à donner après cette courte critique : Quelques minutes après minuit est un film émouvant, sublime, extraordinaire qu'il faut absolument voir. Je ne peux que recommander un tel chef d’œuvre qui saura peut-être parler à plusieurs d'entre nous.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
8
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le 16 mai 2018

Critique lue 180 fois

PhenixduXib

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