J'ai grandement aimé Les Mondes de Ralph, déjà sorti il y a plus de six ans. Le temps passe...
La grande force du métrage était qu'elle racontait une histoire d'amitié et était une ode à la différence, plutôt qu'un empilement de référence bête et méchantes de jeux pour satisfaire uniquement les gamers. Bref, un film "feel good" qui le faisait savoir en sortant de la salle.
Ralph 2.0 raconte lui aussi une histoire d'amitié. Mais attention, il n'est cependant pas une redite du premier film. A la suite d'une mésaventure, le volant de la borne du jeu dans lequel joue Vaneloppe Van Schweetz, Sugar Rush, est cassé et le proprio de la salle d'arcade menace d'enlever la borne d'ici la fin de la semaine si celle ci n'est pas réparée. Vaneloppe et Ralph décident donc de parcourir les Zinternets pour trouver un volant de rechange...
Le film décrit bien comment une amitié forte peut également devenir toxique. En effet, on ne peut pas empêcher quelqu'un de réaliser ses rêves, ses ambitions, au prétexte de l'amitié. Et comme Internet est un nouvel univers, on y trouve toutes les références du web 2.0 Certaines sont connues, d'autres moins, mais les grosses pointures sont là... Histoire de faire un peu de pub gratuite.
Une autre force du film est son écriture. Il y a de bons dialogues, c'est souvent drôle, et François-Xavier Demaison reprend son rôle de Ralph, tandis que Dorothée Pousséo fait une Vaneloppe toujours aussi pétillante en VF.
Certaines scènes sont justes géniales, comme la course-poursuite avec le bolide, ou encore les deux scènes avec les Princesses Disney. la firme, si elle s'offre aussi une publicité dans son propre film, sait aussi se moquer d'elle même.
Techniquement, si ça n'atteint pas la qualité visuelle d'un Pixar, c'est toujours aussi propre et regardable.
Toujours aussi inventif, le film arrive à éviter de nouveau l’écueil d'empilements de noms pour gamers et geeks. Et même si le message est léger, il dit tout de même de rester prudent sur Internet, pour éviter certaines rencontres fâcheuses.
Et ne ratez pas à la fin les deux scènes post-générique. Je vous laisse la surprise, mais lors de ma séance, la moitié du public avait déjà quitté la salle avant même la première... Et nous devions être dix maximum à être au courant qu'il y en avait une deuxième. Bref, vous êtes prévenus si vous désirez voir cette très bonne suite, même si elle ne bénéficie plus de l'effet de surprise qu'avait le premier film.