Au vu de la bande annonce, on s'attend clairement à manger du Fan service geek et retro nostalgique à toutes les sauces. Mais cela est mal connaître son réalisateur Monsieur Steven Spielberg. Le film s'approche plus d'un hymne à la culture des jeux vidéos et la reto-culture (80-90) sans justement les rendre obligatoires. Les références sont bien dosées et servent le film. Un film qui est un vrai divertissement plaisant avec une bonne narration. On peut dire qu'il m'a plu.


Ready player One, de l'auteur Ernest Cline, fait la critique d'une société ne supportant plus le monde réel pour se réfugier dans le monde virtuel appelé l'Oasis. L'histoire commence quand son créateur meurt et que dans son testament il promet de léguer sa fortune (500 milliards) et les clefs admin du jeu (et donc de la société la plus prospère du monde) à celui qui résoudra 3 énigmes cachées dans le jeu. On suit notre héros qui connaissant l'homme par coeur, va tenter de résoudre cela avant une grande corporation qui souhaite prendre le contrôle de l'Oasis.


L'œuvre a bien été comprise par le réalisateur. L'histoire est celle du roman, plus ou moins adaptée. Seule les épreuves ont été totalement modifiées et adaptées aux tendances du moment et convenant de Spielberg. Ce qui n'empêche pas le film de faire transparaitre la critique initale, celle d'un monde à l'abandon et en désarroi qui se réfugie dans un paradis artificiel tenu par des grandes entreprises, si on veut résumer simplement. C'est un thème qui parle beaucoup au réalisteur, lui qui a toujours voulu rejeter le système Hollywoodien des blocbusters à foison et du racolage de Fan au détriment de la qualité du contenu. C'est dans cet état d'esprit que j'imagine qu'il a fait son film.
Ready Player One n'est pas un film qui va vous balancer des références en masse pour vous complaire. Chaque référence mise en avant est voulue pour appuyer la critique du réalisateur. (voir partie Diffusegacher ou Spoil)


C'est bien beau toute cette idéologie est culture, mais le film il donne quoi?


Visuellement c'est très contrasté entre le monde réel qui ressemble à une décharge où se superpose des caravanes où des rues sales et taguées où tout le monde joue à la VR et le monde de l'Oasis qui visuellement donne une claque. C'est beau et peut envoyer bouler Luc Besson car c'est beau, ça en met plein les yeux tout en étant sobre et fondu. Les effets spéciaux ne sont pas fait pour être criard et donner dans la prouesse technique. Ils servent le film avant tout. Résultat des séquences nous font vraiment croire qu'on est dans un jeu vidéo.
Les références de personnages, véhicule, lieux, films, sont très fin et détaillés. C'est en cela que mon premier reproche/regret serait concernant les 2 personnages principaux qui sont tellement fades. Le héros semble venir d'un final fantasy, mais ricain et l’héroïne des mini-moises avec ses grands yeux. C'est en tout cas une réussite immersive.


Côté action du coup à quoi s'attendre avec autant d'effets visuels.
La peur première est double, une pollution visuelle de références empaquetées quasi invisibles et une fluidité/visibilité des scènes floue et mal cadrées.
Et bah non, c'est du tout propre. Les scènes d'action partent dans tous les sens mais restent fluides. Il y a bien des moments où cela part trop dans tous les sens, mais cela passe en arrière plan ou premier plan. Il n'y a pas de mélange avec les protagonistes. La course de voiture qui est un vrai enfer reste visuelle et l'on peut se concentrer sur les héros. le conflit final même chose, une vraie foire à l'empoigne, pourtant on distingue ce que font les héros au milieux de tout ça. Donc c'est réussi.


L'histoire dans tout ça? Faut il son "La pop-culture" pour les nuls?
Alors y a 2 visions du film. Ceux qui sont a fond références rétro et gaming et les autres. Le scénario repose sur une enquète menée sur la pop-culture du créateur du jeu. Donc les références sont nombreuses (pour ma part y en a qui m'étaient peu connues).
Dans les deux cas il est possible de suivre tout ce qui se passe. Le réalisateur a vraiment fait ce qu'il fallait pour rendre son récit abordable. Les références seront surtout pour les clins d'oeil et certain rappel qui font plaisir à ce qui savent, sans être clef à la compréhension.


Le thème du film est bien mis en avant. On peut regretter certains raccourcis scénaristiques et phase de décélération qui le rendent irrégulier. Mais rien de très grave.


Quand au casting, force est de constater que les jeunes héros ne sont pas des têtes d'affiche et qu'ils sont tout simplement convainquant.


Au final?


Et bien il s'agit surement d'un des meilleurs film de l'année. Mais faut relativiser, ce n'est pas le chef d'oeuvre du réalisateur balancé par les "Critiques" journalistique. Il fuat être plus mesuré et réaliste. Je met 8/10 car autant j'ai apprécié autant mes amis moins fans ont eu des arguments cohérents sur les défauts de rythme et scénaristique. Le gars n'est pas à son 1er bon film et il récidive mais n'emporte pas tout le monde.
Moi ce qui m'a le plus plu, c'est l'utilisation des références qui servent à l'histoire et au message du film et non à vous faire venir le voir. C'est le travail d'un fan qui comprend cette pop-culture des année s 80 et jeux vidéo et non un blockbuster qui s'en sert comme des miettes jetées aux pigeons. Ne vous attendez pas à un Marvel de ce côté là. Rien que pour ça merci.


Ready player one sort des recettes de blockbusters de studios visant une rentabilité maximale sans risque et donc exclu l'originalité et le traitement de fond des choses. Là où des Marvels vont employer des références de comics adaptés à outrance jusqu'à même contre sens ou des Star wars 8 qui foutent un coup de pied au cul à un univers existant sans classe, Spielberg propose une autre façon de proposer de la Pop-culture, dans le respect et l'intelligence de l'oeuvre et du fan.


N'hésitez pas à la voir, et si vous l'avez aimé, regardez le à nouveau pour vous intéresser aux références mise en avant et leur signification dans leur oeuvre d'origine.


J'ai pas mal dit que Spielberg usait des références popculture avec intelligence et respect, mais je n'ai pas dit comment. le soucis c'est que on entre dans le spoil (ou diffuse gacher en Académicien).


SPOIL : Ce film n'est pas de la Fanbase


C'est la critique que j'ai le plus entendu et lu. Ready player one jouerait trop sur la fanbase... bah je ne suis pas du tout de cet avis.


Sans tout reprendre du film, mon impression est que le réalisateur à choisi ses icones non sans raison. Qu'est ce que le film? Un jeune fan d'un génie, un peu fou et idéaliste décide de protéger son oeuvre convoitée par un géant economique (Méchant capitaliste) qui en voit une source de profits à exploiter. Clairement c'est la lutte entre ce qui est culturel et machine à cash.


Prenez Marvel, les films fonctionnent très bien car ils ont inventé une recette qui fonctionne. Action, humour, action, humour, pause pour élément scénaristique, humour, action, humour, rebondissement, passage dramatique, Action humour, combat final Fin générique scène bonus... saupoudré d'effet spéciaux qui balance. Et je vous met au défis de contester cette recette.


Dans Ready player one on a quoi comme références qui participent, pas celle qu'on voit.



  • Le gundam Wing, armure mobile commandée par des jeunes qui luttent contre un ennemi qui oppresse la liberté des colonies spaciales... mais qui finissent embourbé dans une réalité plus grande qu'eux. Dans d'autre série cette armures est plus liée à la révolte contre la guerre et l'oppression des peuples.

  • La moto de Tetsuo dans Akira. Un jeune délinquant motard, en marge de la société qui va mener un revolte contre une société établie qui ne les considère pas.

  • Le méchant, a un look virtuel d'un homme d'affaire, ce qui ne fait référence à rien. Ce personnage veut faire croire qu'il connait le créateur du jeu et qu'il comprend le monde de l'Oasis. Mais clairement tout en lui montre qu'il ne s'y intéresse pas et qu'il n'y comprend rien.

  • Mecha godjira : Doublon avec le méchant, cette référence est un produit industriel créé par l'Homme pour détruire Godjira qu'il a lui même créé suite à ses expérimentations sur la bombe nucléaire. Un choix d'avatar vraiment pertinent.

  • Le Robot géant (du même film ^^) est tout l'inverse, c'est un robot qui cherche à se construire une personnalité.
    • La tenue du héros, avec la même ceinture que celle de han solo, héros solitaire avec son pote wookie qui jouait les contre bandier pour gagner un peu de sous. C'est très raccord avec lui, sauf qu'il n'est pas contre bandier, mais qu'il fait la voiture ballet pour récupérer des pièces.


Clairement les références utilisée sont dans le sens du film. Le combat d'un jeune contre un système basé sur l'argent et l'utilisation de référence à outrance sans respect du joueur (scène de l'ajout des pubs sur l'interface du jeu à la limite de la crise d’épilepsie).
Les autres références sont de l'habillage, catwoman, harley, tortue ninja, tracer etc. Ils ne font que passer. Mais ceux qui participent ont dans leur histoire propre eu le même combat.
Tout cela est à mon sens, je ne pense pas que ça soit valable pour tout. Par exemple Shinning, j'ai pas trouvé de lien. Pourquoi ce film, ça j'ai pas deviné.
Pareil pour la tenue du héros quand il va en boite, je n'ai pas les références.


Outre mon interprétation des personnages utilisés, les autres références visuelles ne sont pas gratuites. La doloréan de retour vers le futur. Machine d'un savant un peu dingue qu'utilise un jeune pour remonter le temps. Ce qui est marrant c'est qu'ici le héros conduit cette voiture et que pour réussir les quêtes va étudier des vidéos sur le passé du développeur et faire marche arrière pour réussir la 1ere épreuve.


Mon impression est donc que ce film n'est pas une utilisation de la Fanbase pour attirer le geek ou les nostalgiques. C'est un vraie utilisation, intelligente et cohérente de référence par rapport à leur rôle dans le film et leur oeuvre. Je me répète, pour cela Ready player one sort des recettes de blockbusters de studio visant une rentabilité maximale sans risque et donc exclu l'originalité et le traitement de fond des choses.

GauthierSergent
8
Écrit par

Créée

le 19 avr. 2018

Critique lue 135 fois

Ko dan

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