"Jaws" sortait en France en 76. Je le voyais un peu plus tard en famille à la téloche. J'avais à peine 10 ans. Pas de sexe pour les enfants. Mes parents étaient stricts. Mais les thrillers, c'était permis. Serge et Jane avaient mis Charlotte devant les Dents de la mer quand elle avait cinq ans. Alors...bref, j'ai connu très tôt le Spielberg pop-corn et bricoleur (High)Tech qui transforme un scénar de série B en huis clos phobique des mers avec des happy end sur gros flotteurs jaunes. J'ai grandi avec ce Spielberg là. Il y a deux semaines, la Spielby fan du Super huit était à 50 ans la Ready player one un peu anxieuse parce que la bande-annonce est vraiment naze. Elle a jubilé pendant tout le game avec le clan de Wade (elle adore les films de groupe de gosses). Le grand oasis virtuel, c'est finalement le cinéma pop qui s'ouvre à fond les ballons sur le Jump de Van Halen et enchaîne les références eighties jusqu'à l'incroyable séquence immersive dans le Shining de Kubrick. Spielberg était en grande forme. Coup de coeur pour l'entrée en boite sur Blue Monday et la séquence de Saturday night fever aérienne. Impressionnante séquence d'ouverture aussi, sur un bidonville de caravanes empilées à Colombus, Ohio, avec des gens qui s'agitent dans l'air et vivent dans l'invisible, un masque de réalité virtuelle sur les yeux. Spielberg a ce génie-là de croquer deux époques en quelques plans. Enfin voilà, je like le film avec le pouce levé de Terminator.