La maison se nécrose, et mamie avec !

Relic est peut-être mineur, peu original, voire oubliable, il n'en reste pas moins un petit plaisir que je ne saurais bouder ! Les actrices sont très biens, et retrouver le visage si mémorable de Bella Heathcote une fois The Neon Demon vu est également une joie. Les différentes facettes de cette grand-mère impossible à cerner sont biens exploitées : à la fois physiquement en forme et chaleureuse, mais perdant légèrement la boule au même moment, classique mais efficace.
Dans un premier temps, le film se pare d'une aura mystérieuse un peu artificielle à cause d'une musique d'ambiance qui sert trop facilement de béquille à une image pauvrette en idées. Le ventre du film est un peu mou, on sent la difficulté qu'il a à développer son idée horrifique, on ne sait pas trop exactement vers quel type d'horreur on se dirige. On est à la fois dans le drame, dans l'horreur psychologique, mais finalement ce sera le body horror qui clouera le spectacle. C'est d'abord la maison qui se nécrose avant que ce soit le corps. Un body horror d'ailleurs franchement réussie à mon goût.


Je pense à ce très court plan où Kay entrevoit Edna se planter quelque chose dans son torse manifestement pourrie dans la baignoire, c'est une image fugace mais qui est peut-être la plus horrible du film.


J'ai quand même eu un mal de à cerner objectivement ce qu'il se passait sous mes yeux, le film nous laisse peu de clés pour comprendre réellement les causes des conséquences, sachant que le mystère dont se pare le film n'est pas des plus intrigants non plus.


(il y a une fenêtre plus ou moins maudite, on comprend que c'est lié à un autre vieux de la génération précédente qu'on a abandonné, voilà voilà...).


Bien sûr, le message est parfaitement passé entre-temps de manière métaphorique, à savoir qu'il faut prendre soin de nos anciens, ne pas les laisser de longues semaines dans leur solitude pendant que l'on mène notre petit vie quotidienne.


Prenez soin de vos vieux, sinon ils pourriront, littéralement.

Seingalt
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le 7 sept. 2020

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Seingalt

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