Répulsion

Impossible de rentrer dans l'intrigue. Malgré tout mon amour pour Deneuve, elle est rarement crédible quand elle parle anglais (même sentiment dans Les Prédateurs de Tony Scott). Son jeu est aussi terne et insipide que son personnage. Yvonne Furneaux sonne faux pendant la première partie du film.
Les rôles masculins sont doublement dérangeants.
Quand les personnages sont travaillés et construits, il est efficace (quel que soit l'effet voulu) de filmer la misogynie et la violence qu'elle engendre. Le propriétaire et l'ami de la soeur étant seulement définis par cette attitude, il est difficile de prendre du recul et surtout de les trouver crédibles.
Ensuite, les psychoses de Carol étant déclenchées après des scènes de violence dont ils sont à l'origine, la mise en scène incite à penser, en faisant d'elle une marginale, que leur comportement était normal. Cet effet provoque un certain malaise.

C'est très décevant de se rendre compte que Polanski est aussi capable de mauvais films, et particulièrement de mauvais thrillers. Il se heurte au rythme, au jeu des acteurs, peine à la narration. Tant mieux, si ça lui a permis de faire des erreurs qu'il n'a pas reproduites dans Rosemary's Baby.