Après le succès du premier opus et son fameux cliffhanger final, il était impossible de passer à côté d'une suite à Resident Evil. Grandement inspiré du deuxième et surtout du troisième volet de la saga vidéoludique, dont il emprunte beaucoup de plans et de scènes similaires, ce deuxième opus fait la part belle à de nouveaux personnages un brin plus fouillés et continue sur sa lancée en proposant de nombreuses séquences d'action explosives.
Malheureusement, Paul W.S. Anderson laisse son poste de metteur en scène au réalisateur de seconde équipe Alexander Witt, un choix pas vraiment judicieux tant le nouveau venu ne s'avère pas à la hauteur. Car si les scènes d'action sont bien présentes et le plus souvent exaltantes, certains aspects purement visuels sont tout bonnement raté. Ainsi, par exemple, l'inévitable Nemesis déçoit énormément, son costume en plastique et sa gestuelle robotique étant tout simplement ringard pour ce monstre-évènement tant attendu par les fans.
C'est donc du point de vue de l'esthétique que le film pêche le plus... Quant aux acteurs, c'est un peu tout et n'importe quoi : Milla Jovovich revient naturellement dans son rôle de super-héroïne intrépide tandis que la nouvelle venue Sienna Guillory s'en sort plutôt bien dans la peau de la sexy et téméraire Jill Valentine malgré une mise en retrait logique pour mettre en avant sa partenaire féminine, véritable héroïne de la saga.
Malheureusement, d'autres personnages s'avèrent soit effacés (comme Oded Fehr, campant pourtant le personnage culte Carlos Oliveira) soit ridicules, comme Mike Epps, dispensable, ajouté pour être le comique de service. Pour le reste, on rigolera de certaines scènes grosses comme des maisons et du final Paul-Andersonien, le réalisateur ici scénariste désirant toujours vouloir en faire plus... Ainsi, ce deuxième film n'atteint malheureusement pas des sommets et peine à égaler son prédécesseur (il y avait pourtant matière à faire quelque chose d'énorme), demeurant tout au plus un honnête divertissement.