Clairement, la saga met les bouchées doubles pour tenter de revenir dans le droit chemin. Si le précédent opus avait fait la bêtise de croire qu’il pouvait offrir du divertissement bourrin sans se prendre la tête (au moins, ils avaient l’honnêteté de mettre la merde attendue telle quelle, sans gros artifices), les scénaristes vont maintenant vite nous ressortir des références qui vont faire revenir les jeunes en salles (et qui sait, p’têt même qu’on va réussir à faire venir des vieux si on cite des classiques). Et bam ! Mad max pour le contexte, et je vais aussi te trouver le moyen d’enrichir le bestiaire zombie en te citant… Birdemic ! (comment ça, plutôt du Hitchcock ? Nan, mais ! On ne va pas comparer l’or et le plomb !). Dans le genre prétention, la saga s’embarque sur la pente dangereuse de la « référence à un film meilleur que soit », pente dans laquelle se vautrera allègrement son successeur. Et c’est reparti pour des tunnels de dialogues, un hypothétique exode vers le nord fait d’escarmouches, de nettoyage de stations services et j’en passe. Si le film tente au moins de soigner sa photographie, il possède toujours les tics monstrueux de ses prédécesseurs… En ne nous proposant que de l’action à un rythme bien plus réduit, nous laissant régulièrement bailler devant ses protagonistes moins charismatiques que les zombies qu’ils flinguent. Côté héroïne, Milla Jovovich rempile comme jamais, possédant maintenant des pouvoirs surnaturels. Qui seront totalement sous exploités, ou sur-exploités selon les circonstances (elles se débarasse de tous les corbeaux zombies comme ça, en 5 sec, et galère contre un malheureux petit monstre tout seul en fin de film). Sans parler de cette espèce de système de contrôle merdique mis en place part Umbrella corporation, qui sera détruit en 5 minutes par un froncement de sourcils de Milla. Entre temps, on ne compte plus les plans « vagin » de l’héroïne (mais c’est fait pour mettre en valeur les guns !) et les incohérences diverses qui fourmillent un peu partout (Milla entre dans une tente et bute tout le monde… Plan suivant, le méchant qui était dans la tente monte dans l’hélico ( ?) avant de se faire mordre par un zombie qui sort d’on ne sait où ( ??)). Pire encore, le film cite pompe ouvertement l’excellent Jour des morts vivants de Romero au cours d’une séquence hautement stupide (les scientifiques sont incapables d’attacher correctement un cobaye) sans en retenir quoi que ce soit. Avec un procédé totalement loufoque et qu’on sent déjà voué à la gloire de sa protagoniste (le clonage d’Alice), Resident Evil 3, même si il fait des efforts pour paraître plus intelligent et respectable qu’il ne l’est, tombe dans des travers si agaçants qu’il devient difficile de supporter un visionnage en dehors de moments d’envies masochistes naveteuses. Berk.

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le 26 oct. 2014

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Voracinéphile

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