Une sorte de miracle en somme, la descente aux enfers proposée par Resident Evil version cinéma nous ayant déjà pondus deux opus éloquents en la matière, on pensait découvrir un troisième volet encore pire que précédemment ; eh, oh surprise, ce Resident Evil : Extinction redresse un peu la barre !
Exit donc le contenu navrant d’Apocalypse, et place à un soupçon d’intrigue, qui fait là un come-back fracassant ; certes, rien de mirobolant, mais il est toujours agréable de regarder un film inspiré d’un univers horrifiquement intelligent cumuler semblant de scénario (revisité) et ambiance un tant soit peu angoissante.
On ne nous inflige donc pas le visionnage d’un navet en puissance, mais tout simplement d’un long-métrage plutôt moyen rappelant le premier opus (et ses défauts moindres donc) ; l’histoire elle ne captive donc pas vraiment, mais parvient à tenir notre intérêt en éveil de bout en long, ce qui est déjà louable, et l’on note que le partage épouvante/action est cette fois-ci plus dosé (bien que le grandiloquent continue de pervertir bon nombre de scènes).
Visuellement on peut aussi souligner des maquillages de zombies bien plus convaincants que précédemment, tandis que côté effets spéciaux on reste encore et toujours dans le correct.
Par ailleurs, alors que l’on grimace concernant le personnage de Claire Redfield (qui nous fait une sorte de remake de Jill Valentine), il est plaisant d’observer quelques bonnes prestations à l’œuvre, rendant dès lors les personnages concernés d’autant plus sympathique (Carlos Olivieira en tête de file) ; pour le reste on nage dans le caricatural, avec un bon gros méchant impitoyable, et une Alice de moins en moins supportable.
Pour finir, si les scènes d’action sont plutôt bonnes, la BO fait également de belles avancées comparé à celle catastrophique made in Apocalypse, parachevant la réussite (très relative) de cet opus.
En conclusion, malgré le fait que le final soit aussi prévisible que peu rassurant quant à la suite, on est plutôt satisfait de ce troisième film intitulé Extinction ; en effet, faute de pouvoir relancer sur des rails saines une saga des plus mal barrée, le long-métrage de Russel Mulcahy sauve les meubles ni plus ni moins, et l’on s’en contentera.