Cette licence doit mourir ici

Cette critique a été écrite sans aucun spoilers. Cela n'ayant pas été très difficile vu le scénario qui tient sur la tranche d'une feuille de PQ.

Alors, que dire de ce cinquième épisode, déjà que la réputation de cette licence m'avait tenu éloigné des trois derniers volets, et que c'est à cause de l'ennui que j'ai eu envie de regarder celui-ci.

Autant le dire tout de suite, mon ennui ne s'est à aucun moment effacé devant ce film. En réalité, lorsque le générique de fin apparût à l'écran, j'ai eu la sensation d'avoir assisté à un court métrage. Cela vient sans doute du scénario, qui comme je l'ai dis est complètement inconsistant et nourri d'une multitude d'étrangetés ou de réactions irréalistes, et celà même si l'on s'en tient seulement à la mythologie et à la logique des films Resident Evil.
Cela peut aussi provenir de mon horloge interne qui a du être déréglé suite aux quelques ralentis qui émaillent 75% du film.

En même temps, cela se tient pour les producteurs: moins d'histoire par film donne plus de films, ce qui aboutit logiquement dans leurs cervelles de moineaux à plus de pognon.
Apparement, les recettes du films aux US n'ayant pas été exceptionnelles, j'ai espoir que cela les fasse réfléchir.

Non mais sérieusement, comment aboutir à un ratage pareil. Je ne peux pas croire que Paul W.S. Anderson soit si nul que ça. Mais quand même, les dialogues sont creux, les soit disants retournements de situation sont désarmés bien trop vite, les scènes d'action sont à chier....et croyez moi, y'a pas d'autres mots, les personnages peuvent tirer sans danger, sans se protéger, raide comme des piquets, alors que l'ensemble du décor explose autour d'eux, cela n'aide pas le spectateur à s'impliquer ou à s'inquiéter pour eux.
Au lieu de ça, et devant le peu de surprise offert, on se contente de noter bêtement le nombre d'incohérences présentes.

Bref, il est clair que la mise en scène est raté, la scène d'ouverture qui est au ralenti mais monté à l'envers, aurait pu être classe, si elle avait été soigné. Je ne sais pas si cela tient de l'angle des caméras ou du jeu d'acteur, mais on aboutit à un résultat très terne.
Pour rendre hommage à la saga de jeux vidéo dont s'inspire ces films, il a peut-être cru bon d'insérer une logique de progression qu'on retrouvait dans les jeux vidéos du siècle dernier (mais pas dans les Resident Evil, dommage, essaye encore!!) qui consiste à abbatre un nombre conséquent d'ennemis avant de passer à la zone suivante, puis de refaire la même chose...Cela est d'un ennui...

D'ailleurs, puisqu'on est dans l'hommage, parlons des deux nouveaux personnages inspiré de Léon S. Kennedy et d'Ada Wong....mon dieu qu'ils ne servent à rien. Alors là, on est clairement en présence de personnages qu'on a balancé pour faire plaisir aux fans de la série de jeux...Ils n'ont aucune profondeur, ne disposent d'aucuns traits de caractère particulier, a part le fait qu'ils couchent ensemble.
Ne croyez pas que les autres s'en sortent mieux. Ceux-ci continuent à ne posséder aucune ligne directrice compréhensible, tout en étant aidé par un jeu d'acteur d'une nullité crasse (excepté pour Mila Jovovich, et à la rigueur Michelle Rodriguez).

Avant d'aborder les deux points que j'ai jugés réussis (si,si pour une daube pareil, il est très important de les souligner), il faut quand même aborder les effets spéciaux. Et alors là comment dire, c'est nul de chez nul. Les ennemis numériques n'auraient même pas leurs places dans les jeux actuels de la franchise, et celui qui est le plus réussi est l'oeuvre du chirurgien de Milla Jovovich. Tout sonne faux, et contribue à rajouter encore plus de molesse au film, un peu comme si on rajoutait une couche de gelée anglaise sur un flamby pas frais.

Bon allez, allons y pour les compliments. Il existe dans le film un plan que j'ai jugé assez bon, où la lumière et la musique s'accordent de façon correcte pour aboutir à un début de minuscule intérêt. Enfin la petite fille Becky interprété par Aryana Engineer qui pense qu'Alice (Mila Jovovich) est sa mère est assez touchante lorsqu'elle tombe avec elle devant le spectacle de centaines de clones de cette dernière. Avec sa voix tremblotante, elle lui demandera alors si celle ci est effectivement sa mère.

Voilà, j'ai déjà dis bien trop de bien sur ce film, et il y aurait tant à dire d'autres sur les mauvais points. Finalement je ne crois pas que Paul W.S. Anderson soit si nul, je pense tout simplement que c'est devenu une ordure qui joue avec les fans. Il les rationne en leur donnant des miettes d'intrigues, dans un film vide et paresseux. Et ce n'est pas les réutilisations (soulevés par d'autres critiques) des musiques des anciens volets, ni de plans copiés sur d'autres films qui me feront changer d'avis.