Il se passe de drôles de choses chez Umbrella !

Suite au visionnage du quatrième opus qui était pour un moi un vrai foutage de gueules, voire même une insulte de la série des jeux vidéo, j’avais quand même eu la curiosité de voir si le metteur en scène serait capable de faire mieux ou pire que le quatrième opus. J’espérais que ce dernier allait au moins écouter un peu plus ses fans et les critiques mitigés de son ratage pathétique pour se rattraper, changer de technique et prendre plus au sérieux de la série des jeux vidéo. En visionnant ce cinquième opus limite indésirable, j’ai l’impression que le réalisateur a un peu écouté les fans des jeux et le public cinématographique, tout en faisant de la merde. On retrouve malheureusement beaucoup de défauts qui ont été remarqués dans le quatrième opus.


Cela dit, on note également quelques bonnes idées et des références des jeux vidéo Resident Evil 4 et Resident Evil 5 bien insérées dans le scénario. Pour vous l’avouer, j’ai peut-être passé un meilleur moment devant cette version que le quatrième opus. Je m’explique en fonction de ce que j’ai pu remarquer de bien et de mauvais. La première chose qui m’a bien plu dans ce volet, c’est le fait d'être immergé dans une ambiance qui se rapproche pas mal à celle des jeux vidéo, avec cette gigantesque base de simulation urbaine et ses différentes options d’évasion de zombies et de leur dangerosité. En effet, tout le film se déroule dans un complexe souterrain d’Umbrella, où tout est simulé, cloné et conçu pour analyser toutes sortes d’évasion de monstres, dans certaines grandes villes du monde comme Moscou, Tokyo ou New York.


Ça fait très high-tech, on rentre dans un environnement très mystérieux et on explore encore plus les moyens technologiques effarantes d'Umbrella, c'est une vision qui est très similaire à celle des derniers jeux vidéo. Cependant, là où j'étais le plus surpris, est dans le casting. On retrouve beaucoup de personnages vus dans les autres films et également d’autres protagonistes emblématiques des jeux vidéo qui n’ont pas été vus dans les autres productions. Bien évidemment, on retrouve Milla Jovovich, actrice vedette de la franchise, badass girl très compétente dans les scènes de combat mais niveau interprétation, c’est toujours la même chose, aucun progrès, elle est toujours aussi peu convaincante dans les scènes de dialogue.


On note la présence de protagonistes de la série des films passables comme Carlos, Rain ou One. Attention ! Ce ne sont pas les mêmes personnages, ce sont des clones et sont programmés pour mettre fin au projet Alice, interprétés par des acteurs qui font le taf comme Oded Fehr ou également Michelle Rodriguez. Cependant ! Là où le réalisateur frappe fort, c’est inclure dans son volet des personnages incontournables et emblématiques de la série des jeux vidéo comme Leon S. Kennedy ou Ada Wong. Pour le premier, j’ai trouvé que l’acteur était pas mal physiquement mais son personnages est assez transparent, trop secondaire et trop en retrait par rapport au projet Alice. Quant à l'actrice interprétant Ada Wong, je ne pourrais pas en dire autant.


L’actrice est du genre trop réservée, trop fermée d’esprit alors que la vraie Ada Wong est du genre imprévisible, mystérieuse, énigmatique et a beaucoup de charme. Je n’ai rien vu de tout ça chez l'actrice, les deux seules choses dont elle le fait bien, c’est porter subliment la robe rouge et l’exécution de la fameuse roue acrobatique avec désarment d’arme, deux éléments observés dans le jeu vidéo Resident Evil 4. Autre protagoniste qui fait son retour, Jill Valentine. Là, c’est la surprise totale. Non seulement elle est toujours aussi bien incarnée par Sienna Guillory et en plus, elle porte magnifiquement la combinaison moulante violette et l’araignée robotique sur la poitrine, référence du jeu vidéo Résident Evil 5. Jusque-là, Paul S. W. Anderson a réussi à me faire plaisir, jusqu’à que je remarque la présence d'Albert Wesker.


Euh... Récapitulons ce qui se passe dans le quatrième opus. Le mec est à l’intérieur de deux aéronefs qui explosent, reçoit une bonne flopée de balles à la tête ou à la poitrine et se fait exploser la gueule par deux cartouches de fusil à pompe et malgré ça, il est toujours en vie ? Sérieux ! C'est à croire que le metteur n'a même pas pris en compte ce qui se passe dans le quatrième, même le personnage dans les jeux vidéo meurt en se prenant dans la gueule deux roquettes, tout en se noyant dans de la lave dans le jeu vidéo Resident Evil 5. De plus, il a toujours été du côté du mal, je trouve stupide qu'il organise une expédition de sauvetage pour sauver Alice alors qu'il a toujours méprisé les humains. Pauvre réalisateur, le scénario n’est pas du tout son point fort, j’ai comme l’impression qu’il n’a aucune once de logique. C’est d’ailleurs ce qu’on remarque pendant le visionnage, le scénario est biscornu et alambiqué, tout ce que j’ai vu est un beau bordel ingérable.


Sans vouloir prendre sa défense, le metteur en scène est capable de faire des merveilles. En comparant avec le quatrième opus, je trouve que Paul S. W. Anderson a mieux géré dans la mise en scène et dans le tournage des scènes de combat. Pas d’abus de ralentissement, de la bonne ambiance musicale électronique dans les fights comme le massacre dans le corridor au blanc dominant, de la fusillade collective bien rythmée et un manifestement d'un bon lot de monstres affamés et sauvages.


Seul l'affrontement final Milla Jovovich et Sienna Guillory m'a déçu parmi toutes les scènes mouvementées. Ça manque de rapidité dans les mouvements, les coups ont l’air d’être retenus et la chorégraphie est mal travaillée, surtout les actrices pouvaient certainement faire mieux que ça. Ce n'est pas croyable ce que le cinéaste fait les choses à moitié, il a même déshonoré l’amour particulier entre Léon et Ada dans l’hélicoptère, quand celui-ci pose agréablement sa main sur la cuisse de la demoiselle et que celle-ci la retire tout de suite. C’est vraiment à se cogner la tête contre un mur, on compte beaucoup de choses potables dans cet opus mais c’est si mal transmis, si mal intégrés ou mis n’importe comment que ce n’est pas de la déception qu’on ressent mais carrément de la colère. C’est vraiment limite, je suis assez partagé par ce que j’ai vu. Honnêtement, je ne dirais pas que c’est pire mais ce n’est pas non plus mieux que le quatrième opus. 4/10




  • Il y a un enfant !

  • Votre problème, pas le nôtre !

  • Super, vous êtes toujours la même !

  • Je ne vois pas que vous parlez !


LeTigre

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