Mauvaise soirée les amis, mauvaise pioche ! Invité dans le cadre de cinexpériece, je bute dans la file d'attente sur l'affiche du film ! Plus d'attente délicieuse dans son fauteuil, plus de surprise ! Mon agacement s'aggrave avec l'intervention du réalisateur AVANT la projection. Accompagné d'acteurs (Salomé Richard, Yoann Zimmer) Alain RAOUST les présente, regrette l'absence d'autres acteurs : l'un est en Grèce, l'autre à Venise, etc. Qu'est-ce qu'on en a à foutre ? Enfin il annonce un débat à la fin de son film (c'est l'usage avec cinexpérience).


Et le film ? Comment s'intéresser à Salomé (Salomé Richard) qui décroche un job d'été de gardienne d'une déchetterie desséchée de chaleur ? Sa jolie frimousse ne compense pas un jeu d'actrice inexpressif, voire inexistant (un seul sourire crispé répétitif). Salomé retrouve un passé douloureux, qu'elle a fuit des années plus tôt. Il est question d'un ex (Mathis), de Zadistes, de répression policière. Que sont devenus ses Rêves de jeunesse ?


A ma grande déception, Alain RAOUST passe à côté d'une hypothèse politique stimulante : notre société traiterait les gens comme des déchets. J'espérais du lourd ! Mais le scénario et la mise-en-scène accumulent poncifs et facilités (impossible de les citer tous, désolé, je préfère abréger). Et quel manque d'idées cruel ! L'histoire est linéaire, sans rythme et les dialogues soporifiques filent la migraine. Ce film plan-plan enfile les séquences sans conviction, ni but précis. Déjà l'héroïne Salomé nous indiffère, alors comment ressusciter un zadiste mort (Mathis) ? Donc pas de miracles.


L'inévitable histoire d'amour vasouille entre deux frères, puis s'enlise (avec Clément le blondinet en quad, c'était mal parti). Même les taupes adeptes de hard rock finissent à la poubelle... Dans cette mélasse, Jessica (Estelle MEYER) fait passer un peu de vie, d'émotion. C'est vrai, elle en fait des tonnes, mais relativisons : tout plutôt que croupir d'ennui pendant 1h30...


Que retenir ? Une salopette fluorescente hors d'âge... Et une soirée dansante sinistre où chacun s'isole, hypnotisé par l'écran lumineux de son téléphone... Version égo-trip de la danse des serpents ? Alors je dis : vive les taupes déjantées ! Cas rarissime, à la fin de la projection le débat annoncé tombe à l'eau. Le public préfère filer à l'anglaise...
Sortie prévue le 31 juillet 2019, c'est vous qui voyez...

lionelbonhouvrier
4

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste En BoNnE CoMpAgNiE (2017/2023)

Créée

le 25 juil. 2019

Critique lue 244 fois

1 j'aime

Critique lue 244 fois

1

D'autres avis sur Rêves de jeunesse

Rêves de jeunesse
Mr_Purple
3

La conjuration des indécis

Bon, la dernière chose qu'on voudrait faire, c'est de s'acharner à assassiner un petit film indépendant, généreux et un peu fauché. Mais d'un autre côté, la noble mission à laquelle nous autres...

le 24 juil. 2019

7 j'aime

2

Rêves de jeunesse
DoubleRaimbault
5

Le cimetière des aspirants

Il faut le savoir, je suis une saloperie d'hipster puriste qui se tourne naturellement vers les classiques et les derniers films des grands cinéastes. Aucun risque a priori que j'aille voir un film...

le 24 juil. 2019

4 j'aime

3

Rêves de jeunesse
Eric-ROBINNE
7

Jeunesse désabusée ?

Nouvelle expérience Cinexpérience, grâce à Sens Critique. Mais cette fois, j'en sors moins enthousiaste que les expériences précédentes. Pourtant, au travers du titre, le thème traité pouvait nous...

le 24 juil. 2019

3 j'aime

2

Du même critique

Pensées
lionelbonhouvrier
10

En une langue limpide, un esprit tourmenté pousse Dieu et l'homme dans leurs retranchements

Lire BLAISE PASCAL, c'est goûter une pensée fulgurante, une pureté de langue, l'incandescence d'un style. La langue française, menée à des hauteurs incomparables, devient jouissive. "Quand on voit le...

le 10 nov. 2014

30 j'aime

3

Le Cantique des Cantiques
lionelbonhouvrier
9

Quand l'amour enchante le monde (IVe siècle av. J.-C. ?)

Sur ma couche, pendant la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime ; je l’ai cherché et je ne l’ai point trouvé. Levons-nous, me suis-je dit, parcourons la ville ; les rues et les places, cherchons...

le 9 nov. 2014

23 j'aime

7