En pleine ère reaganienne, l'épisode joue ainsi avec l'air du temps et s'accapare la guerre froide. "Rocky IV" c'est un peu Rocky contre les soviets. La célébration de valeurs humanistes, incarnées par l'idéal démocratique américain, Stallone, contre la mécanique d'un corps robotisé, incarné par Dolph Lundgren, en figure métaphorique d'un communisme déshumanisant dont il serait le jouet et le symbole.

Mais par-delà ses considérations géopolitiques aussi énormes que l'époque, "Rocky IV" est encore un prétexte au retour sur soi, une manière de revenir sur son propre mythe, une occasion de revisiter son histoire lors d'une séquence plus clipesque que jamais, où des images des précédents épisodes se succèdent alors que Rocky traverse sa plus forte période de doute. Ce moment est, à lui seul, passionnant pour sa capacité à évoquer la dimension autobiographique de l'œuvre. Le film développe aussi le thème de la vengeance par le biais de la mort d'Apollo que voudra venger Rocky.

Une autre critique mal exprimée mais bien présente: celle du dopage. Le boxeur soviétique est dopé aux stéroïdes et son entrainement se fait à l'aide de machines de calculs et autres instruments de torture pour un sportif. A côté de cela, Rocky reprend un entrainement totalement naturel, courant dans la neige et le froid, escaladant des montagnes, soulevant des rocs afin de parvenir au même résultat. La critique porte donc sur les moyens d'entrainement, signifiant clairement que les machines et les drogues ne sont pas nécessaires à faire un d'un sportif un champion. La compétition devient une compétition des compétences d'entrainement pour arriver au même résultat.

Le combat tient une longue partie du film et nous voyons Rocky se faire littéralement défoncer. Mais Rocky possède une résistance incroyable et parvient à tenir 15 rounds jusqu'à affoler Draco. Bien sûr, happy end pro américaine oblige, Draco est mis KO au dernier round, Rocky a eu sa vengeance, c'est tout ce qui comptait pour lui.

Mais alors il transmet un nouveau message: "Tout le monde peut arriver à changer" comprendre que notre haine n'est pas fondée ni absolue.
Lorelei3
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le 14 sept. 2011

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