Le scénario est signé John Hughes, l'homme qui, à Hollywood, a remis au goût du jour les films pour ados. Hughes a aussi produit le film et confié sa réalisation à Howard Deutch qui, je trouve, ne s'en est pas si mal tiré. Le film, d'ailleurs, est culte aux USA. Son revisionnage me donne envie de remonter le temps jusqu'aux eighties tant l'image est joliment rétro et la bande son entraînante.
Très américain d'esprit, c'est le teen movie type. Un peu guimauve, mais charmant, drôle, souvent endiablé, avec cependant du fond et même du social, mais tout ça traité mine de rien, avec légèreté, de jolies couleurs, de jolies musiques, de jolies personnes.
La jolie rousse Andy est jouée par Molly Ringwald, une actrice fétiche de John Hughes. Joli visage, jolie carnation, jolie silhouette fine et stylée, habillée avec peu de moyens (papa n'a pas de sous) mais avec goût et dans un esprit bohème. Pas mal de garçons tournent autour d'elle. Surtout deux : un grand pote d'enfance Duck (joué par Jon Cryer), drôle, exubérant, ressemblant vaguement à Jerry Lewis jeune et un fils de famille (Blane / Andrew McCarthy), genre prince charmant BCBG. Le premier est amoureux d'elle mais n'ose pas se déclarer parce qu'il sent qu'elle ne le voit que comme un copain ; le deuxième tombe amoureux d'elle un peu après qu'elle ne le devienne de lui. Mais leur idylle fait des jaloux et comme ils ne sont pas du même milieu, Steff (James Spader), le meilleur ami de Blane, va tout faire pour éloigner celui-ci d'Andy (qui lui a infligé un râteau) au spécieux prétexte qu'on ne mélange pas les torchons avec les serviettes.


Un des points forts du film est certainement que tous les personnages existent à l'écran, ont suffisamment d'épaisseur pour ça, qu'ils soient principaux ou secondaires. En plus de ceux déjà cités, on remarque encore le père d'Andy (Harry Dean Stanton), la meilleure amie d'Andy : Iona (Annie Potts) et même le videur (Andrew Dice Clay) de la boîte de nuit qu'elle fréquente ("The Gats").
L'ambiance lycée (high-school) est très bien rendue, même si idéalisée. La party à laquelle Blane amène Andy force également sur le cliché, mais est sympa quand même. Les coiffures, les fringues, les morceaux de musique donnent une envie folle de redevenir, ne fût-ce qu'un soir, un teen-ager extravagant ou futile.
Le film, digne produit de l'usine à rêves hollywoodienne, nous offre un monde comme rectifié, dans lequel il n'y a quasiment pas de vieux, ni même d'adultes au-dessus de trente, si ce n'est le père d'Andy (qui est un enfant attardé), deux trois profs et une matrone qui, au bal, vient à deux reprises dire à sa fille de danser moins collée.
Qui de Duck ou de Blane invitera Andy pour le traditionnel bal de fin d'année (le Prom) qui, aux US, clôture l'année de terminale ? Habillée de quelle robe s'y rendra-t-elle, alors que son père n'a que des revenus infimes ? Et qui finalement méritera son coeur ?
Si vous ne le savez pas encore, il est urgent en cette fin d'année de visionner cet incontournable classique du teen movie.
Laissez-vous enchanter par Pretty in Pink.
Si vous ne sortez pas de la projection avec l'envie de retomber amoureux comme à 18 ans, c'est que vous êtes décidément devenu un inoxydable ronchon.

Fleming
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le 24 déc. 2017

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