Nous sommes dans un futur proche où moult robots aident les humains dans leur quotidien en préparant le dîner, faisant le ménage et ôtant les limaces des plantations de maïs, activités dont, il faut l'avouer, nous nous passons bien. Jack Ramsay est un policier chargé de régler leur compte à des robots déviants.
Car parfois il arrive qu'un robot grille un fusible et se mette à vouloir charcuter le bébé de la maison par exemple, et c'est là qu'intervient Jack, habillé de sa plus belle tenue de protection, sorte d'improbable mélange de côte de maille, gilet pare-balle et moon-boots en plastic en toc.
On découvre alors qu'un méchant a mis au point une puce électronique permettant de transformer n'importe quel robot en tueur en puissance. Pourquoi ? J'vous avouerai que j'ai pas encore compris.

Alors ce qui au départ aurait pu donner un film intéressant car, personnellement, les robots qui se rebellent moi ça me fout les miquettes, n'est au final qu'un banal thriller ou un gentil et valeureux flic, aidé de sa charmante coéquipière blonde, traque un méchant qui va aller jusqu'à menacer la vie du fils de ce premier. Pis hormis deux trois caissons en plastique tunés, on ne voit presque jamais de robots.
Pas transcendant, je vous le fais pas dire, surtout qu'arrivé au premier quart d'heure de film, on a déjà deviné à l'avance la presque totalité des rebondissements à venir.

Après on peut toujours trouver quelque-chose à se mettre sous la dent, comme une course-poursuite humains VS robots dans un champ de maïs qui tient plus de la blague que de la scène haletante, surtout lorsque comme moi on imagine facilement l'envers du décor à savoir de pauvres assistants accroupis des plombes durant au milieu de la plantation et remuant frénétiquement les épis pour donner l'illusion d'un p'tit robot en goguette.
Ou encore voir des flics feindre de se débattre contre de petits robots-araignées qui leur sautent au cou alors que l'on se rend compte que les acteurs n'y croient pas deux secondes.
Et quid du méchant interprété par Gene Simmons (Kiss) ?

Un film qui finalement repose sur une chose : la très fournie moustache de Tom Selleck.
Je vous jure, essayez : votre intérêt décline, vos paupières deviennent lourdes quand tout à coup apparaît la divine moustache et vous voilà comme hypnotisés, tenant sans (trop de) peine jusqu'au générique de fin.

It's a kind of magic.
Pravda
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le 29 oct. 2014

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