La force tranquille du chasse-neige

On aime bien Liam Neeson même si l’on reconnait volontiers que sa filmographie de séries B brille rarement au soleil de Cannes.
Sang froid ne sort pas vraiment du lot et reste un divertissement sans prétention.
Un bon divertissement.
Liam Neeson incarne ici un père tranquille, un conducteur de chasse-neige chargé de libérer les routes d’une petite station de ski du Colorado, près de Denver.
Tout va pour le mieux dans le meilleur du monde des neiges, jusqu’à ce le fiston Neeson se fasse trucider par des malfrats. Papa Neeson s’énerve, enfin non, justement il ne s’énerve pas mais entreprend de liquider très calmement mais tout aussi sûrement la bande de mafieux qui lui a tué son fiston. La plupart du temps à coups de chasse-neige, on ne change pas facilement de métier.
Tout cela est traité au second degré et l’on s’amuse beaucoup, on rigole même un peu, à voir la force tranquille dégommer soigneusement les méchants.
À une ou deux exceptions près (Tom Bateman, bof), le casting des seconds rôles est drôlissime et nous vaut quelques belles gueules comme on dit (les indiens par exemple).
Les différentes scènes, comme autant de sketchs, ne sont pas toutes réussies et il y a quelques baisses de rythme, mais l’ensemble est plutôt réjouissant et rafraîchissant.
Pour la petite histoire, Sang Froid est un remake américain par Hans Petter Moland d’un film norvégien de ... Hans Petter Moland ! Ça s’appelait Refroidis en norvégien. Mais ça peut se servir réchauffé tout aussi bien.