Je l'avoue, Taken, je l'ai pas vu venir... et pourtant, quelle claque pour un film coup de poing sans prétention...
De l'autre côté, dire que j'ai aimé la trilogie de Mister Bourne est un euphémisme, tant le travail de Liman-Greengrass-Damon est digne du plus grand intérêt...
Alors quand se pointe doucement "Sans Identité" dont on dit qu'il est le croisement entre Taken, Jason Bourne et le Grand Alfred H, on se dit : cool !!!
Après avoir vu le film, on se dit : mais qui est le sombre abruti qui a trouvé ces comparaisons...
Alors voilà :
A voir pour :
- Berlin : la bonne idée du film... ça change et ça donne envie quelque part, même si la ville est pas plus exploitée que ça... et puis bon ça donne envie quand on va voir le film avec quelqu'un qui connait un peu Berlin et qui joue les guides touristiques pendant le film;
- Bruno Ganz : la deuxième bonne idée du film, la preuve aussi qu'on ne peut pas le cantonner à La Chute, aussi bon soit ce film...
- January Jones : elle arrive à sortir un peu son épingle du jeu en femme fatale.
Et puis bah c'est un peu tout... oh, allez, un point pour l'histoire, le pitch de départ étant pas si mauvais.
Le hic ou plutôt les hic(s) :
- une VF particulièrement mauvaise, surtout pour Liam... même si je doute que la VO sauve le film.
- une absence de rythme : plutôt que de faire court pour maximiser l'impact d'une histoire qui pouvait promettre des choses intéressantes mais dont le twist doit être ménagé pour garder un peu de suspens, ça traine horriblement en longueur, comme si le réal savait à l'avance que son propos ne tiendra pas la longueur requise... du coup, ça n'a rien à voir avec Bourne ou Taken dont le rythme est infiniment plus nerveux. Il ne se passe rien ou presque pendant presque une heure, au point que j'ai jamais passé autant de temps à regarder ma montre au ciné.
- une réalisation datée : bah tout est dit... et pour le coup, le fait d'avoir centré l'histoire à Berlin fait vite penser aux bonnes vieilles séries allemandes qu'on regarde l'après-midi pour comater peinard un lendemain de cuite...
- Liam Neeson qui se caricature lui-même... à croire qu'il cherche à marcher sur les traces de Nicolas Cage...
Bref, devant le ciné, j'ai longuement hésité entre ce film et Fighter... j'ai fait le mauvais choix... la faute à ma crédulité face au marketing...
Préférez Taken : 1h25 de nervosité, de vengeance sans morale, de bourre-pifs sans pitié...