Beaucoup de bruit pour rien ?

Attendu depuis longtemps et reporté (au moins) deux fois, « Sans un bruit 2 » sonne comme une déception. Pourtant, le début fait illusion : cette introduction a beau être légèrement opportuniste, elle fait efficacement le lien avec les événements précédents et nous place tout de suite dans le feu de l'action : pourquoi pas. De plus, même si j'ai trouvé sa tendance à appuyer ses effets plus visibles ici, John Krasinski garde un réel sens visuel pour poser une atmosphère inquiétante et assez personnelle, prenant cette fois le parti de situer son récit en extérieur, offrant un univers élargi et, donc, un plus grand champ des possibles.

Du moins, c'est ce que l'on était en droit de penser. Car il y a un problème de taille : le scénario. Cela change tout. Moins de tension, moins de noirceur, moins de rigueur dans la construction, moins d'intérêt pour les personnages,, une impression de déjà vu... Cet évident manque d'imagination devient assez vite problématique, plus porté sur l'action, assez répétitive, cédant à une forme de facilité, notamment lors d'un dénouement reprenant étrangement presque à l'identique celui du premier...

Pas déshonorant, donc, avec quelques montées d'adrénaline bien senties, mais n'apportant vraiment pas grand-chose vis-à-vis de son modèle : et j'entends désormais parler de préquel (au moins échappe t-on à une nouvelle suite...). La propension d'Hollywood à étirer ad nauseam un monde semblant avoir déjà livré tous ses secrets m'étonnera toujours.