Après l’apprentissage de la survie dont le leitmotiv est le silence dans le sympathiquement angoissant “A Quiet Place”(“Sans un Bruit”) chez nous, voici que l’acteur/réalisateur John Krasinski revient avec un deuxième opus d’une efficacité redoutable. Celui-ci jouant Lee Abbott mort dans l’acte un, réalise à nouveau cette suite démarrant le premier jour de l’invasion extraterrestre. Le prologue stressant - tourné avec un point de vue différent - nous soumet en flash-back, à une petite piqûre de rappel - c’est la mode en ce moment - sur le fléau s'abattant sur l’humanité. Le temps de reprendre son souffle - nous voici de facto propulsé 473 jours plus tard, au moment où l’on retrouve la famille Abbott endeuillée, après la mort de Beau et de Lee. Evelyn (Emily Blunt), Regan (Millicent Simmons), Marcus (Noah Jupe) et le nourrisson semblent être les derniers humains de la région. Condamnés à ne pas faire le moindre bruit, conversant en langage des signes - Regan est sourde de naissance - les Abbott se protègent tant bien que mal. La survie étant dans le mouvement, les Abbott quittent les ruines de leur maison. Leur errance les mènera non sans mal dans le repère d'Emmett (le génial Cillian Murphy), un survivant et ami de leur ancienne vie ! Un message radiophonique diffusant “Somewhere Beyond the Sea” chanté par Sinatra poussera Regan, sans le consentement de sa mère, à partir seule vers le signal… Fortifié par l'accueil plutôt bienveillant de “A Quiet Place” (2018) par les critiques et surtout le public, John Krasinski ne pouvait pas décevoir. Ayant créé un univers ultra-singulier dans lequel, le silence est synonyme de survie et le bruit synonyme de mort, (depuis, ce concept basé sur les sens a fait des émules, on pense à “The Silence” de John R.Leonetti ou encore “Bird Box” de Susanne Bier notamment), le réalisateur et ses scénaristes étaient attendus au tournant ! Après visionnage, le contrat est plus que rempli. Le long-métrage surprend par la virtuosité de ses scènes d’action, ancrées dans une horreur viscérale - les attaques de monstres sont toujours aussi terrifiantes - par ses instants silencieux si précieux pour la dramaturgie du film et par ses personnages qui s’étoffent de plus en plus. Spéciale dédicace à la jeune Millicent Simmons qui devient le pilier de la saga ! Je me risquerais presque à dire que cette suite tendue surpasse le film original (avis perso).

RAF43
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le 4 oct. 2021

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