Comme Matrix nous le disait il y a quelques années « Tout ce qui a un commencement a une fin », or avec Saw on était loin de croire que cet adage serait appliqué/applicable un jour, les scénaristes et producteurs travaillant sans cesse sur des suites toujours plus abracadabrantes et pas toujours très inspirées. Enfin bon on s'attendait à ce nouvel épisode, le sixième opus se terminant avec des points de suspension (appelé aussi « cliffhanger »), laissant l'agent Hoffman la gueule à moitié arrachée (qui se recoud d'ailleurs façon Rambo avec un hameçon et du fil de pêche — dans Saw on n'évite jamais un plan sanglant).

Ce coup-ci les scénaristes avaient beaucoup d'objectifs, notamment finir la saga, offrir un spectacle profitant du filon 3D, et également nous faire une sorte de « photo de groupe », réunissant tous les protagonistes (mais seulement les — plus ou moins — importants en fait) que l'on avait pu voir depuis le premier, comme la black qui se coupe le bras au début du sixième ou encore le Docteur Gordon (Cary Elwes). Etant donné que depuis le premier les scénaristes avaient été rarement capables de nous offrir quelque chose digne d'un thriller moyen, se rabattant plutôt sur le grand-guignol bien gore et plus facile à mettre en place qu'un vrai fil conducteur, on était en droit de sourciller quant à la qualité de ce Saw 3D. Et les craintes furent fondées, le film commençant par une belle séance bien crade, en mettant plein la vue avec de bons plans 3D, puis ensuite c'est la dégringolade. Succession de scènes très casse couilles, avant qu'un guignol, Bobby (Sean Patrick Flanery), qui s'est fait passer pour un survivant de Jigsaw, ne se retrouve piégé dans un labyrinthe où il devra tenter de sauver ses proches. Encore une fois on est en terrain connu, et pour amuser la galerie le mec est super con, loupant tous les casses-tête et nous offrant de vilains charcutages, qui en plus d'être assez moyens cosmétiquement parlant, n'utilisent absolument pas la 3D.

Bref ce Saw 3D est une belle foirade, dont le twist final s'avère être le plus merdeux de la saga, tiré par les cheveux à en décoller le cuir chevelu, et quant à la réunion de tout le casting elle est surtout une argument commercial, la plupart ne disant que quelques mots, de même que Tobin Bell alias Jigsaw qui ne fait qu'une apparition pour faire un blabla moralisateur comme seul lui sait le faire.
Pour conclure, si vous voulez perdre de l'argent en voyant un film en 3D, Saw 3D est là pour ça, quand à l'intérêt global du film il est tout juste moyen, méritant tout juste un achat en DVD pour les fans de la saga, et pour les autres passez votre chemin, y'a mieux au cinoche en ce moment...
Mention spéciale pour la scène où une bande de neo-nazis sont pris dans un piège, avec le chanteur de Linkin Park en leader du groupe, devant les sauver en arrachant sa propre chair collée à un siège de bagnole, jouissif, et probablement le seul instant divertissant du film.
SlashersHouse
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le 28 nov. 2010

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