[Cet avis peut divulgâcher le film]
Scarface fait parti de ces films qui, si vous êtes un homme, influent votre cerveau de sorte qu'en sortant du cinéma vous vouliez encore plus être un homme. Pourtant rien dans ce film ne laisse à penser que la condition d'homme viril soit enviable. Le héro perd en un rien de temps l'argent, les femmes et les amis qu'il avait si durement acquis à cause de son orgueil et de sa masculinité toxique. Pourtant, le panache et l'arrogance qu'il garde jusqu'au bout sont d'une beauté toute particulière qui flatte vos attributs masculins, et réveil une conscience aigüe de la virilité.
Quand ce sentiment finit par s'estomper, on réalise qu'il manquait que peu de choses pour que son destin fut tout autre. On voit devant nos yeux se matérialiser les limites du modèle américain de la réussite à tout prit. La réussite puis l'échec d'Al pacino sont ici l'échec d'un nation, d'une société et d'un système de valeur. Car ce gangster, s'il avait connu un code de l'honneur plus élaboré, s'en serait surement sorti à bien meilleur compte. A défaut, limiter la consommation de cocaïne aurait surement eu des effet positif.