Scarface par Eric31

Scarface est un film américain réalisé par Brian De Palma, écrit par un Oliver Stone très réactionnaire..; qui met en scéne l'ascension et la chute de Tony Montana (joué par Al Pacino), un petit gangster cubain émigré (Raciste, Paranoïaque et Misogyne) aux États-Unis qui va devenir au fil du temps l'un des plus grands trafiquants de drogue... Avant de se retrouver socialement pris au piège par le monde dangereux au sommet duquel il se trouve, en se droguant (avec sa propre marchandise).... Initialement mal reçu par la critique en raison de sa violence et du langage grossier utilisé, Scarface a acquis depuis un bon accueil critique et une certaine notoriété disproportionné de la part d'un public de jeune qui n'a rien compris au propos, devenant même un film culte dans le genre film de gangsters... Autour d'un Al Pacino halluciné on trouve des acteurs comme la superbe Michelle Pfeiffer qui joue Elvira Hancock, le très fade Steven Bauer qui joue Manolo « Manny » Ribera le meilleur ami de Tony, l'excellente Mary Elizabeth Mastrantonio qui joue Gina Montana la soeur de Tony, l'excellent Robert Loggia qui joue le gangster Frank Lopez, le très bon Paul Shenar qui joue Alejandro Sosa un chef de gang Bolivien et F. Murray Abraham qui joue Omar Suarez, le bras droit d'un caïd de la pègre locale (Frank Lopez)... Les différences entre les deux Scarface sont minimes : Tony Montana est Cubain, alors de Tony Camonte inspiré d'Al Capone est Italien... Il est abattu par de tueurs Boliviens, alors que Camonte c'est par la police de Chicago... Le film dure dure deux fois plus que celui d'Howard Hawks et s'adonne a davantage de violence et de crudité (C'est l'une des raisons pourquoi.... la jeunesse actuelle adore ce film)... Pour le reste reste la trame est identique, décrivant l’ascension puis la chute d'un caïd avec, en arrière plan, les corruptions policières (Le personnage joué par Harris Yulin qui joue Mel Bernstein un flic Juif) et autres malversations combinardes... Mais l’âpre réalisme de la mise en scéne, qui constitue la force d’impact du film, finit par n’être plus qu'une démonstration de savoir faire et le portrait hallucinant du psychotique Montana est l'occasion pour Al Pacino (Le film est une commande du producteur Martin Bregman l'ami de l'acteur) de confirmer sa démesure... Mais la perte du génie baroque qui fit la valeur des œuvres (plus personnelles) passés de Brian De Palma (Obsession, Pulsions (Dressed to Kill) et Blow Out), ne fait rester pour le film que le sens de l'outrance, notamment dans la séquence finale, que n'aurait pas désavouer un Sam Peckinpah... Enfin bref, un très bon Brian De Palma assez outrancier mais pas son film le plus personnel.