Les arts ménagers, nouvel art martial. (Attention spoiler)

    Dans un futur proche où la politique de l'enfant unique règne et où la médecine, qui a pourtant fait beaucoup de progrès, ne sait plus faire de réduction embryonnaire, 7 sœurs jumelles naissent. Leurs grand-père qui les élève et a surement peur de se mélanger les pinceaux décide de les prénommer d'après les jours de la semaine. Elles ne pourront sortir de la maison familiale qu'une fois par semaine, le jour correspondant à leur prénom, afin de n'être, aux yeux du monde extérieur , qu'une seule et même personne : Karen Miller. Un peu comme un shampoing 7 en 1 elles réunissent à elles toutes ambition, rebellion, geekerie, festivité (beuh en fait), performance sportive et sexualité épanouie (enfin presque).
     Tout bascule le jour où l'une d'elle (Lundi) choisi de trahir ses sœurs afin d'être l'unique Karen Miller. Lundi balance donc toute la smala au ministère de la santé, chargé de faire disparaître les enfants surnuméraires. Problème : Pour ouvrir la porte de la maison familiale, point de clé, il faut que l'une des sœurs place son œil devant une cellule de reconnaissance, ce qui empêche l'équipe du ministère d'entrer chez les supers nanas. Il suffisait que Lundi se déplace avec elle et se serve de son œil me direz vous ! Je suis bien d'accord, mais comme il est plus rigolo de faire compliqué quand on peut faire simple, les snipers envoyés par le ministère décident de cueillir Mardi son jour de sortie afin de lui arracher son œil et d'aller ouvrir ladite porte. 
     A partir de là tous les coups sont permis ! Les 5 sœurs restantes se défendent à coup de fer à repasser, de casseroles d'eau bouillante et même de porte de frigo, une belle ode à la féminité en somme ! Bon il y en a quand même une qui meurt mais comme elle n'avait pas vraiment de personnalité on ne s'en rend pas trop compte. Le reste de la semaine les survivantes essayent de localiser Mardi-la-borgne, notamment via un type qui a l'air d'être total in love de Karen mais qu'aucune d'elles ne connaissent. Les jours et les filles (tré)passant, il ne reste plus que Jeudi et Vendredi qui, aidées du beau ténébreux qui voit des Karen partout, retrouvent la trace de Mardi l'éborgnée et de Lundi la traîtresse. Au final le trio sauve Mardi, montre aux yeux du monde à quel point la ministre de la santé est cruelle et réduit à néant ses chances d'accéder à la présidence. Après une séquence digne de la nuit des morts-vivants, Lundi trépasse à son tour (comme quoi une justice existe belle et bien).
      Moralité : Le lundi c'est bien d'être ambitieux mais faut pas trop en faire au risque que cela vous retombe sur le coin du nez.
      Bon en vrai l'idée de départ n'est pas mauvaise mais elle est gâchée par le scénario tiré-par-les-cheveux et les scènes de fights à la Fast&Furious version Tefal® et Bosh®. Elle aurait surement été mieux exploitée si l'enchaînement des événements avait été plus fin que spectaculaire.