A n'en pas douter, le premier épisode de ce Sherlock Holmes version Robert Downey Jr. était bien plus pétillant que ce second opus.
En quelques mots, j'ai perçu une meilleure complicité, un humour plus fin et un sens de la réplique bien plus élaboré et structuré que dans Jeu d'Ombres. Le mystérieux Moriarty, la charmante et non moins mystérieuse Adler et le méchant lui même sans oublier le tandem Sherlock/ Watson étaient en parfaite harmonie. Les scènes de bagarres étaient brève et nous gardions une trame d'enquête policière qui n'était pas submergée par des effets spéciaux exagérés, des ralentis à tout bout de champ ou encore à des armes plus grosses que les belligérants.
L'enquête bien qu'extravagante restait plausible et l'histoire homogène, les personnages attachants et la fin réaliste.
Or dans ce nouvel opus rien ne va plus: la belle Adler est liquidé dans le premier quart d'heure, l'amour d'Holmes balancé en 5 secondes avec le mouchoir de cette dernière et l'énigme résolue sans que Holmes n'ait eu à se creuser les méninges une seule seconde...
Ce film n'est qu'action à outrance, ralentis incroyablement inutiles (la scène de la forêt bon sang que c'est inutile!), des hasards bien heureux (les balles à blanc dans le train pour Brighton), et enfin des incohérences notoires ou des scènes grotesques (les canons de marine en plein cœur de l’Allemagne, Watson canonnier improvisé...) la logique a disparu avec le suspens...
Que dire également de la fin... L'histoire des masques humains est tirée par les cheveux, pourquoi le tueur d'élite ne vient-il pas au secours de Moriarty, que devient-il lui après, et surtout comment diable Holmes peut il survivre à une chute de 300 m (faut absolument qu'il me livre sa recette)...
Ce film est bourré d'incohérences, de raccourcis illogiques, de détours inutiles et d'images maladroites. Dommage, on aurait pu espérer bien mieux notamment au vu du budget qu'a du avoir la prod.