Holmes fait rire, Watson a la classe et Moriarty est charismatique. Le film, lui, est excellent.
En 1891, plusieurs attentats ont lieu un peu partout dans le monde. Le célèbre détective Sherlock Holmes y voit l'oeuvre diabolique du professeur James Moriarty...
Une sacrée surprise que ce second "Sherlock" de Guy Ritchie, qui offre là la crème de la crème du cinéma de divertissement. Car "Sherlock Holmes 2", s'il reprend le même schéma que son prédécesseur, est un vrai film d'action et d'aventures, haut en couleur et en rebondissements. Et surtout, porté par une galerie de personnages tous aussi excellents que les autres. La relation Holmes/Watson est encore plus approfondie, les seconds rôles comme Mycroft Holmes et Sim viennent compléter un tableau d'une richesse assez rare dans ce genre de production pour que cela soit souligné. La cerise sur le gâteau reste Jared Harris, en James Moriarty, parfois un peu trop effacé mais électrisant l'écran à chacune de ses apparitions. Le film atteint un niveau si élevé de qualité dans sa dernière partie qu'il en devient euphorisant. En effet, le duel final, d'une inventivité dingue et impressionnante, démontre toutes les fulgurances de mise en scène de Guy Ritchie, déjà sacrément bien mises à l'épreuve lors de l'excellente scène de poursuite dans les bois. Les ralentis, eux, s'avèrent si jouissifs qu'ils pourraient bien devenir à l'image du Bullet Time de "Matrix", une des marques de référence d'une saga à devenir. De plus, certains passages, outre comédie et action, permettent au film de plonger dans une dramaturgie assez étonnante, comme avec la disparition d'une des proches de Holmes. Finalement, on pourra reprocher au film une photographie un peu trop sombre et donc parfois non adéquate à l'esprit global du film, ainsi qu'un récit trop centré autour de nos trois héros. Mais le plaisir reste intact.
Bref, une suite aussi réussie que son aîné, pleine de rythme et d'humour et ne trahissant jamais l'histoire. Et le spectaculaire combat final Holmes/Moriarty est amené à devenir culte.