Ce film me permet de retrouver l'un de mes acteurs préférés, à savoir, Robert Downey Jr, devenu légendaire par son rôle de Tony Stark. Dans un rôle que j'affectionne particulièrement, celui de Sherlock Holmes. Personnage mythique créé par Sir Arthur Conan Doyle, le détective privée le plus célèbre au monde revient sous la houlette de Guy Ritchie, réalisateur maître de l'action. Après un premier film surprenant, qui a littéralement dépoussiéré le mythe du personnage, il revient accompagné par son fidèle acolyte, Watson. Un face-à-face de légende se prépare en Union Européenne.


Ce film fait vraiment office de cas à part dans le genre de l'action. C'est un mélange de plusieurs genre: action, bien évidemment, mais aussi une bonne dose d'espionnage à l'ancienne, tout en restant un solide blockbuster (avec un tel budget, il n'échappe pas à cette classification). De plus, ce film emprunte au film de route et au buddy movie. Cela fait tout de même beaucoup d'éléments qui font de ce film, un film qui me plait vraiment. De plus, ce film traite habilement d'un pan de l'histoire européenne sombre, prémices de la première guerre mondiale.


Ce film place donc notre duo improbable face au plus grand ennemi de Sherlock, le professeur James Moriarty. Le film se devait de vraiment traiter la relation entre ces deux personnages à la perfection: Dans un sens, et c'est primordial pour vraiment comprendre la complexité qui hante Sherlock, il ne voit pas ce professeur comme son ennemi, c'est un rival: les deux personnages possèdent une intelligence supérieure, le professeur est même, sans doute, plus malin que Sherlock lui-même. Cela amène un côté sombre au film. Par sa volonté de faire mieux que le professeur, Sherlock se retrouve peu à peu en difficulté mais parvient à garder un coup d'avance. La relation entre les personnages est vraiment essentielle et celle-ci permet au film de maintenir une certaine pression jusqu'à l'épilogue culottée.


Le film possède un côté spectaculaire abouti et maîtrisé à la perfection par Guy Ritchie ce qui n'est pas vraiment une surprise quand on connait le Monsieur qui possède un sacré CV dans ce domaine. Les séquences les plus marquantes se situent au moment où les personnages sont en difficulté: la séquence de la fuite de l'usine est juste une prouesse visuelle fantastique, avouons-le. On retrouve avec plaisir les scènes de pré-combat qui caractérise le personnage de Sherlock. Le final du film possède vraiment une tension tenue à la perfection notamment par la mise en scène qui fonctionne par la danse. C'est un procédé très malin pour faire monter la pression dans un moment crucial. Le film est donc vraiment spectaculaire et écrase par certains aspects des grands films.


Le film joue aussi beaucoup sur la notion de dualité: entre Sherlock et Moriarty, mais aussi entre Watson et le sniper (son nom m'échappe au moment d'écrire ses lignes). A plusieurs reprises, le film nous présente des face-à-face entre des personnages qui se ressemblent et s'opposent sur de nombreux points. C'est d'ailleurs toute la question autour de la relation entre Sherlock et Moriarty. Cette dualité permet de mêler un côté sombre avec des ponctuations d'humour d'une justesse rare.


Faut-il vraiment préciser que Robert est une nouvelle fois excellent dans ce rôle. Il donne au personnage un côté taquin mais aussi, il donne toute l'assurance nécessaire à ce personnage. Son duo avec Jude Law fonctionne à la perfection. Mais, c'est surtout Jared Harris qui tire son épingle du jeu. Au final, on ne le voit pas si souvent que cela et parvient à faire planer son ombre sur tout le film. C'est une superbe performance pour un acteur que je ne connais pas vraiment.


Sherlock Holmes: A Game Of Shadow est un excellent film. Parcourant toute l'Europe et traitant avec justesse du conflit entre la Prusse et la France, le film tient le spectateur en haleine durant toute sa durée. Une épilogue culottée laisse planer le doute sur une suite possible, ce qui serait une bonne idée selon moi. Sombre, spectaculaire et rondement mené, ce film est une pépite dans son genre.

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le 7 avr. 2016

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Bastien Rae

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