Après avoir vu le très tendu Prisoners, le dérangeant Incendies, et le complexe Enemy, Sicario, du désormais grand réalisateur Denis Villeneuve était donc directement entré dans mes envies dès son annonce, et aujourd'hui, j'ai enfin pu voir le nouveau bijou du québécois.


Le père Denis nous plonge au cœur d'une histoire de drogue et de cartels en plein Mexique, rien de bien nouveau jusque là, mais c'était sans compter sur une histoire bien plus personnelle, il ne s'agit pas ici d'un énième film sur le trafic de drogue, mais sur le comportement plus ou moins correct de la CIA. A fin de coincer définitivement une crapule de la pire espèce, une agent du FBI qui n'oserait jamais contourner les règles et les lois, se voit tomber dans une équipe d'intervention prête à tout pour arriver à bout de l’ennemi. Le début du film est sans être brouillon, flou on va dire, puisqu'on ne sait rien sur le but de l'équipe et pourquoi l'agent Kate Macer fut recruté, on ne le saura d'ailleurs pas avant un moment, elle ne sera qu'un pion dans cette quête mortelle.
Même sans comprendre où on va pendant une partie du film, le tout reste ultra captivant, tout simplement car la mise en scène de notre amis du Quebec est d'une maîtrise absolue, il l'avait déjà prouvé auparavant, donc jusque là rien d'extraordinaire. Ensuite viennent ces plans superbement soignées, cette photographie exceptionnelle, et surtout, cette BO de malade, bon sang ce que j'adore les "BWWOUMM", ça ajoute une tension de ouf.
Un des autres points forts et indispensable du film, c'est évidement le casting, Emily Blunt trouve ici son meilleur rôle je pense, carrément saisissante, Josh Brolin épatant dans la peau de ce personnage à la cool, et celui qui clôture le trio de tête n'est autre qu'un habitué des films sur les cartels, je ne citerais que Traffic par exemple, un acteur transcendant à chaque fois, que j'adore énormément, Benicio Del Toro, ce regard bon sang. Plusieurs seconds rôles sont portés par des têtes connues également, mais le plus marquant reste ce fabuleux trio.


En bref, j’espérais ne pas être déçu du nouveau né de Villeneuve, et bah mon colon, y'a aucune raison de l'être, que ce soit la scène du convoi, où celle du tunnel, c'est captivant de bout en bout, c'est tendu au possible, génialement écrit, et voilà quoi, du grand Villeneuve encore une fois.

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le 25 oct. 2015

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-MC

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