Violence primitive

Après l’excellent Prisoners et le très compliqué Enemy, Denis Villeneuve revient avec un nouveau long-métrage intitulé Sicario . Avec ce nouveau film il confirme qu'il maitrise parfaitement le polar avec cette plongée dans les cartels mexicains de la drogue.

Le ton de ce film en particulier donne aux spectateur un rendu très professionnel, rien que dans ce choix serré des angles ou dans ce scénario faisant prolonger jusqu'au bout le sentiment de danger (ce que nous fait rappeler Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow ) , qui s'instaure dès une ouverture qui, déjà , fait sauter murs et frontières imposés par la caméra.

On va suivre l'itinéraire d'une agent du FBI qui va intégrer un groupe d'intervention mélangeant agence fédérale et armée chargé de créer le désordre dans les différents cartels afin d’identifier les têtes.

Côté castings de nouveaux acteurs viennent travailler avec le réalisateur, Blunt, Brolin et le sommet ultime du trio: l'imperturbable et grandiose Benicio Del Toro, qui prouve une fois de plus à quel point il peut parvenir dans n'importe quel genre de rôle à se donner au maximum.

En conclusion Sicario est un très bon film, il apporte clairement le renouveau que l'on attendait dans un film de cartel. Villeneuve nous avait d'ailleurs promis son meilleur film et ici il signe probablement son œuvre la plus aboutie depuis Prisoners ou Incendie Je vous le conseil c'est très bien mis en scène surtout lors du dernier acte assez dantesque, bien écrit et magistralement interprété.