When the battlefield is under control, war becomes routine

Après avoir signé deux films d'excellentes factures que sont Enemy et Prisoners, Denis Villeneuve revient avec son nouveau projet Sicario.


Après le brutal Prisoners et le complexe Enemy, Denis Villeneuve mélange les deux genre pour donner au film une envergure rarement vu. Après une introduction maîtrisée entièrement, sombre, violente et angoissante, le film se pose pendant presque une heure afin de développer ses protagonistes et son histoire. Et c'est agréable.
Des plans du dessus à la Prisoners d'une beauté folle, des panoramas sur les villes mexicaines qui, comme des vagues, remplissent l'espace à perte de vue et des plan proche sur les personnages lors des scènes de stress; une jolie claque visuelle.


Au delà de ça, le film se lance dans un sujet complexe et rarement montré au cinéma. Plongé au coeur de conflits armés opposants l'armée, le cartel de la drogue, la police, la corruption et la vengeance, on suit une jeune bleu du FBI idéaliste cherchant a éliminer le cartel de la drogue.
Enrôlée par un agent américain, une descente en enfer va s'opérer. Qui croire ? Qui suivre ? Tout accepter ?


Avec un excellent casting passant du possédé Benecio Del Toro, le vétéran de guerre Josh Brolin et la belle Emily Blunt, le film arrive à nous plonger au coeur des ténèbres. Alliant parfaitement des scènes calmes et assez lentes avec de l'action pure ou des montées de tension, on reste bouche bée sur son siège tout le long de la projection. Entre admiration, dégout et stupeur, le film nous donne une bonne petite gifle. Surtout avec les quelques scènes d'ultraviolence, scènes non sans intérêts qui ont un but et un propos.


La séquence en véhicule qui dure plusieurs minutes pour se terminer dans un bain de sang sur l'autoroute. Un exemple de la maîtrise de Villeneuve pour la mise sous tension et l'action.


En bref un film coup de poing non sans défauts qui ne plaira pas à tout le monde au vu de la violence. Avec un personnage clef Candide qui va voir toute son idéologie se faire démanteler lors de sa mission.
En dessous d'un Prisoners pour moi, il reste très bon et me laissera en tête cette scène. Couché de soleil, les soldats à contre jour avancent pour rejoindre leur point de mission. Plus ils avancent, plus ils se confondent avec la noirceur du sol. Simple, beau, symbolique.


Ceux qui ont la référence pour le titre, bravo !
Merci.

Provehito
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le 9 oct. 2015

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Provehito

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