A l'heure de la sortie de la deuxième partie de "Ça" et de la suite de ''Shining" (Docteur Sleep prévu pour la fin du mois d'octobre), deux films que j'attend avec beaucoup d'impatience, ce remake de ''Simetierre'' de Stephen King s'avère être un bon ratage. Déjà, il n'atteint jamais le niveau du premier film et de sa suite sortie à la fin des années 80 et au début des années 90. Il n'atteint jamais non plus le niveau du matériaux d'origine écrit par Stephen King en 1983. Et pourtant, je parle en sachant que je n'aime pas particulièrement le-dit bouquin ou sa première adaptation.
Le plus gros problème avec cette nouvelle version est probablement l'absence total d’élément vraiment horrifique. On flippe pour ainsi dire jamais. Le film n'est même pas vraiment inquiétant. Pour ce qui est d'espérer de voir un peu de gore, un peu de tripaille, on frôle quasiment le néant également. D'un jeune homme qui a l'air de mourir pour s'être râper la tronche sur le bitume à un accident de camion qui ferait passer un cycle menstruel pour un bain de sang, le gore n'est lui non-plus clairement pas à l'honneur ici.
L'autre problème réside dans le casting. Dès les premières images, j'ai eu l'impression d'être face à un DTV mal foutu, voire même parfois à un obscur téléfilm. Enfin, remake oblige, tout est convenu. Malgré quelques libertés prises par rapport à l'oeuvre d'origine (la mort de la grande sœur à la place du petit frère, notamment), le tout reste très fidèle à l'histoire d'origine. Donc le film ne surprend pas. Et combien même on ne connaîtrait rien de ce qui a été fait précédemment autour de cette histoire, l'histoire est tellement convenu, simple, lisse, que rien ne viendra surprendre le spectateur.
Un dernier point, sur l'image cette fois-ci. Il est convenu dans les codes du genre, que l'obscurité, les ténèbres sont un point essentiel pour foutre la trouille dans un film d'horreur. Ici les ténèbres sont tellement présents, l'obscurité souvent quasi-totale, que le moindre reflet sur l'écran empêche de voir ce qui se passe. J'ai passé une bonne partie du film à changer de position pour éviter ces reflets. Et j'étais déjà dans une relative obscurité.
A regarder en pleine nuit et dans le noir total donc.