Ce film multiplie les références à d'autres films d'horreur, classés culte. Tout d'abord il est impossible de ne pas faire le lien avec "Amityville", dès les cinq premières minutes: une famille qui s'installe joyeusement dans sa nouvelle demeure, où on pressent très vite que l'idylle sera de courte durée... à l'instar de "Darkness", "Insidious" et autres classiques du genre; De surcroît, le père est écrivain... ce n'est pas sans rappeler "Shining", qui est peut-être l'ancêtre de tous les films précédemment cités. On le comprend très vite: le support d'angoisse de "Sinister" est une série de vidéos amateur, de quelques minutes chacune, assorties d'une bande son dérangeante. Ce qui là encore, sent le déjà-vu...
Et pourtant. Malgré tous ces clins d'oeil (y compris avec le terrifiant Mr Boogie... qui rappelle étrangement la marionnette dans "Saw"), en dépit d'un dénouement très prévisible et d'une intrigue dont la résolution tombe dans la facilité, ce film est peut-être le seul de toute cette liste à m'avoir provoqué de vrais frissons d'horreur. Pas ceux dont on se délecte, plutôt ceux qui vous font craindre de vous endormir ensuite.
Est-ce les titres si innocents de chacune de ces vidéos, pour montrer ensuite une scène d'une angoisse insoutenable? L'attente du pire qui m'a noué la gorge à chaque fois qu'Ethan Hawke lançait une bobine Super 8? Les musiques épouvantables accompagnant chacune des bandes?
Je n'oublierai pas de sitôt "Sinister", qui n'a pas de quoi rivaliser avec "The Ring", mais qui suscite un stress similaire, ce qui est rarissime...