Je croyais que c'était un film sur la SNCF... En fait, non.
J'attendais beaucoup de "Snowpiercer" et j'ai finalement été plutôt déçu. Non pas à cause des immenses libertés que prend Bong Joon Ho pour adapter notre BD nationale, qui n'a comme point commun que le train, mais plutôt à cause des choix scénaristique et scénique que j'ai trouvé assez curieux.
La trame scénaristique, tout d'abord, est on ne peut plus linéaire. On a parfois l'impression de progresser dans un jeu vidéo. Dans chaque wagon (ou dans chaque niveau) se trouve un obstacle ou des ennemis de plus en plus coriace, avec de temps en temps un boss surpuissant dont il faudra se débarrasser. On progresse lentelement, de niveau, en niveau, d'ennemis en ennemis. Bref, c'est pas passionnant. A coté de ça, pas grand chose. Les personnages ne sont quasiment pas développé, y compris le héros qui manque cruellement de personnalité.
Coté mise en scène, j'avoue avoir toujours eu du mal avec la nouvelle vague asiatique. Trop stylisé à mon gout. Snowpiercer ne fait pas exception à la règle puisqu'il nous propose moult effets de slow-motion pas toujours utiles. A l'inverse, certaine scènes sont franchement réussi, comme cette baston dans un sauna, filmé de manière sobre, sans artifice et sans musique, qui n'est pas sans rappeler une scène identique dans "les promesses de l’ombre" de Cronenberg.
Cependant, tout n'est pas à jeter dans ce film. A commencer par les décors, absolument somptueux. Chaque wagon est d'une richesse visuelle éblouissante. D'ailleurs Bong Joon Ho (je ne me ferais jamais aux noms coréens) exploite à merveille son environnement en proposant des scènes d'actions variés et ingénieuses (le passage du tunnel, ou la fusillade dans un virage, par exemple).
Bref, "Snwopiercer" est un film pleins de bonnes idées, mais en l'absence d'un scénar' digne de ce nom, on ne peut pas en tirer grand chose. Je préfère me replonger dans la BD, bien plus riche scénaristiquement.