Avec la plus grande volonté du monde, je ne peux y voir autre chose qu'un film chiant. Pétri d'indulgence et d'espoir, ce Somewhere m'a profondément emmerdé. Utilisé comme une thérapie vaine et creuse par sa réalisatrice, ce film ne raconte quasiment rien. Un acteur connu riche à millions ne sait pas quoi faire de ses journées à part regarder des gonzesses faire du pole-dance, en tirer d'autres et rouler dans sa Ferrari. Comme il glande au Chateau Marmont, il y croise Michelle Monaghan ou Benicio Del Toro pour faire style. Et enfin, il s'occupe de sa fille de 11 ans laissée par son ex. Mais faut pas déconner, quand il doit baiser, y'a son pote Chris Pontius qui dessine sa gratte Guitar Hero et qui joue à Wii Sports avec elle.

Coppola nous montre donc avec une grande subtilité que le cinéma est un monde hypocrite où les acteurs sourient devant la caméra et se chient dessus derrière. Qu'avoir du succès, c'est cool mais qu'on a du mal à tisser de vraies relations avec ceux qu'on aime. Qu'être père, c'est compliqué et qu'on se rend toujours compte après qu'on a mal fait.

Alors t'es bien gentille Georgette, j'aime bien tes deux premiers films et ton homme, c'est Monsieur Phoenix. Donc c'est la classe. Mais ton film contemplatif inutile sur la douleur d'être une enfant dont le père est absent qui pourrait tenir sur un court-métrage ne va pas me rendre l'heure et demie de vie que tu m'as fait perdre. Ton film a gâché une partie de ma vie donc je devrais en faire un aussi pour l'expliquer ?

Ce type d'oeuvre est à ranger dans le même carton que le Roman Français de Beidbeger dans la catégorie "Vous voyez être riche, ça a l'air cool mais en fait, on se fait chier, vous la sentez ma douleur ?".
Lopocomar
1
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les films à éviter à tout prix.

Créée

le 4 févr. 2011

Critique lue 280 fois

Lopocomar

Écrit par

Critique lue 280 fois

D'autres avis sur Somewhere

Somewhere
Aurea
6

Sofia Coppola, un art consommé du vide

Comment traiter du vide sidéral d'une vie, comment rendre l'ennui existentiel de quelqu'un qui a tout ou presque : succès, célébrité, argent, sexe, et qui finalement n'a rien, et cette vacuité-là...

le 27 juil. 2011

65 j'aime

25

Somewhere
Socinien
2

Dans la famille Coppola, je demande le père.

Parce que je commence à en avoir assez de me coltiner les films-playlist de sa fille : pas de scénario, pas de dialogues, rien. Juste de la musique d'ascenseur. S'ennuyer devant des gens qui...

le 6 janv. 2011

60 j'aime

26

Somewhere
bilouaustria
6

"Less than zero"

La drogue en moins, "Somewhere" pourrait être une adaptation assez fidèle du célèbre premier roman de Breat Easton Ellis écrit dans les 80´s, "Less than zero". Los Angeles, du fric partout, des...

le 3 nov. 2010

55 j'aime

17

Du même critique

Cloverfield
Lopocomar
8

Catastrophe a mate(u)r !

Film catastrophe tourné caméra à l'épaule, Cloverfield impressionne. Et je pourrais m'arrêter là mais ce ne serait pas faire honneur à un film qui prend tout son sens dans une bonne vieille salle de...

le 24 juin 2010

45 j'aime

4

Astérix aux Jeux olympiques
Lopocomar
1

Le marketing filmique

Après l'annulation d'un Astérix en Hispanie soutenu par l'équipe du Splendid et réalisé par Gérard Jugnot, Uderzo s'est senti inspiré d'accepter le projet d'Astérix aux J.O. Pourquoi pas, après tout...

le 11 oct. 2010

37 j'aime

1

Girls
Lopocomar
4

Critique de Girls par Lopocomar

Girls, c'est la nouvelle série HBO pour les filles produit par Judd Appatow et c'est surtout Lena Dunham. Elle joue, écrit et réalise la quasi-totalité des 10 épisodes et n'hésite pas à nous montrer...

le 23 juin 2012

35 j'aime

5