Peu importe, tu n'es pas fan de Sofia Coppola. Tu restes un peu insensible à son univers mais tu te dis que Somewhere peut être intéressant. Tu es flexible et tu ne juges qu'après avoir vu.

Bon, ok... il n'y avait rien d'autre en salles et tu voulais te faire un ciné. Tant pis !

Il dure combien de temps le film déjà? 1h38? Ok, donc 3h16. On sait très bien que ça ne va pas bouger, que ça va être lent, lent et peut-être lent. Lost In Translation, c'était plutôt Lost In Duration.

D'emblée, le premier plan t'annonce qu'il s'agit d'une boucle, ou qu'on va tourner en rond... ou que Sofia va te faire tourner la tête. Bref, cette voiture qui roule et qui ne change pas de parcours épuise déjà, mais elle est légitime.

Tu es assez impressionné par le jeu de Stephen Dorff, qui pour une fois, ne semble pas vulgaire mais plutôt simple et perdu. Il est touchant dans ce rôle de père "totally fucked up". On peut le comparer à Hank Moody, mais il est plus soft et respectueux.

Les plans sont longs, l'ambiance est calme, sereine, peut-être un peu trop mais pas si dérangeante. Tout devient très intimiste et réaliste. Elle Fanning est inutile, on ne peut pas juger son jeu d'actrice, on ne l'entend pas, on ne la voit pas... c'est le film de Stephen pas celui de la soeur de Dakota.

Tu te souviens du petit regard d'enfant de Stephen lorsqu'il admire le "Pool Dancing" dans sa chambre. Un champ contre champ interminable et inutile mais annonciateur (donc pas si inutile que ça, gros malin), tu sais déjà que tout le film sera ainsi. Tu dois subir l'évolution de tout ce qui compose le plan, super... niveau divertissement tu as connu mieux.

Somewhere, Somewhere... Sommeil plutôt! Mais malgré tout, tu ne le détestes pas ce film, car tu redécouvres Stephen Dorff dans un rôle différent et intéressant qui lui va bien. Et puis, les plans ne sont pas dégueulasses... d'ailleurs, petite séance de calculs:

Le film dure 1h40, il y a... 10 plans à peu près, 10 minutes par plan... un total de 100 minutes... ok, le compte est bon !
Narcolibri
6
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le 15 févr. 2011

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Narcolibri

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