Huit minutes pour....

Source code est de ces films ardus à critiquer sans les spoiler.
Pourtant je m' y lance peu convaincu d' y arriver.

L'entrée en matière donne le ton d'un film malin qui ne prend pas l' angle d'attaque que l' on attendait: à savoir une simple remontée du temps afin de sauver le monde version post 11 septembre, pas question de rejouer "déjà vu" façon "rapport minoritaire" si vous me permettez ces vilains jeux de mots...
Sauf qu'à ne pas prendre assez au sérieux cet aspect là , on aboutit à un méchant du film insipide pour ne pas dire insignifiant et là je dis faute, car tout le monde le sait, dans ce genre de film, c'est le méchant qui fait décoller le film....

Au lieu de cela, Duncan Jones comme dans Moon a décidé de tout miser sur le héros, au début c'est assez sympathique ce portrait de héros malgré lui, mais au fur et à mesure qu'on découvre qui il était avant de se retrouver dans cette mission, on est confronté à un paradoxe: le syndrome 11 septembre a rattrapé le scénariste pour lui inventer un passé de bon ptit soldat, avant de jouer la carte de l' émotion vraiment too much, la chasse au terroriste se transformant franchement en comédie romantique façon" un jour sans fin" où le héros a l' occasion de se réinventer une vie et de se trouver une copine, "vivre ce moment comme si c'était le dernier", vous avez compris aimables spectateurs! Ou vous êtes un peu perdu ? c'est normal c'est de la physique quantique tout ça, mâtiné d'un peu de cinéma ...

Allez un bon point quand même pour ce film minimaliste qui en multipliant les lièvres nous égare sur la piste...