Il est pas si mal que ça ce Source Code...
Après, pourquoi Source Code et pas "Code Source"...? Ca doit être ringard le français pour les français selon quelques types, mais passons...
Au moins, on n'a pas le temps de tergiverser : on se retrouve direct balancé dans le bain - ou plutôt dans le train - d'une situation qui m'a intrigué autant qu'elle effare le personnage principal, incarné par un Jake Gyllenhaal plutôt inspiré dans l'ensemble. Et très vite on comprend qu'on aura affaire à un croisement d'action entre le plus vieux mais toujours efficace Un Jour sans Fin et le plus récent Edge of Tomorrow.
La grande force du film selon moi, à l'image de son introduction, c'est son rythme : zéro temps mort, on enchaîne les séquences de 8 minutes chrono entrecoupées de phases didactiques où le héros essaye de comprendre ce qui lui arrive... Et ça n'est pas toujours simple la physique quantique...
Par contre, on tourne toujours un peu en rond, entre le train et ce vase clos étrange où notre héros peu bavarder avec le créateur et la coordinatrice de ces nouveaux espaces temps. C'est un peu dommage. Mais bon, ça doit être voulu étant donné l'état réel du gars...
Ce qui est bien vu également, c'est que les suspects idéaux ne sont pas forcément les coupables, bien au contraire... Et même si c'est un peu facile, c'est toujours une bonne chose de stigmatiser nos bas instincts sans pour autant appuyer la chose trop lourdement... Ce que réussit très bien à faire ici Duncan Jones, le réalisateur.
Malheureusement, le final s'avère quand même un peu longuet et pas forcément renversant... Mais bon, Source Code n'en demeure pas moins un honnête film d'anticipation.
6,5/10