Le premier roman de Bernanos, muri durant quelques huit années, suit les déambulations tourmentées d’un jeune abbé. Pialat surprend quand il choisit de l’adapter en tant que cinéaste colérique associé à une frontalité qui s’assume plutôt qu’a l’introspection maladive ou au surnaturel. Il hésitera d’ailleurs longtemps à intégrer au filon l’épisode de la confrontation du prêtre avec un maquignon qui se révèle être le diable. Il s’y serait résolu, dit-on, sur l’insistance des ayants droits de Bernanos.Celui a a néanmoins toujours été un de ses écrivains de chevet.Ce qu’il retient de sous le soleil de Satan : un élan, une énergie vitale (le mysticisme du curé) qui, a buter sur un monde désespérant, menace en permanence de se renverser en nihilisme absolu.Une des interprétations les plus saisissante de la carrière d’un Depardieu inspiré, habité, très éloigné de cet espèce de cabotinage exsangue dans lequel il sombrera bien des années plus tard.