Généralement, je ne suis pas un grand fan de peplum. Des types à la peau orange, aux muscles luisants de sueur et à la jupette au ras de la bistouquette qui déclament des répliques sur l'amitié virile, ce n'est pas mon truc. Mais, c'est quand même Stanley qui est au commande, et le menton de Kirk Douglas qui est devant la caméra. Il serait donc stupide de passer à coté de ce monument du cinéma, aussi kitsch soit-il.
Ce qui est sur, c'est que le style "Kubrick" se fait ici plutôt discret. Pour ne pas dire inexistant. Pas de mise en scène révolutionnaire ni de discours métaphysique sur le sens de l'existence. "Spartacus", c'est un bon gros blockbuster à l'ancienne. L'incarnation même de la toute puissance d'Hollywood. La différence avec les blockbusters d'aujourd'hui, c'est que les millions de dollars investit dans ce film se remarquent et se justifient. Qui pourrait rester de marbre face à ces armées de milliers de figurants se mouvant dans un seul et même plan large ? Ça à quand même plus de gueule qu'une foule numérique et impersonnel à la "300". Et en plus il y a le menton de Kirk Douglas.
Le reste est plus anecdotique. De l’héroïsme, de l'amour, des méchants, des gentils et le menton de Kirk Douglas. Hollywood quoi... Mais ça reste divertissant et on est malgré tout entraîné dans l'histoire.
Et puis il y a le menton de Kirk Douglas.