Première critique datant de 2016


Si vous me connaissez un peu, vous n’êtes pas s’en savoir que je suis un fan absolu de Spiderman. Je vais être clair et net, sans Spiderman, je ne serai pas l’homme que je suis aujourd’hui, je ne serai pas cinéphile et je ne serai pas en train d’écrire cette critique. Et autant vous le dire tout de suite, c’est ce film qui a éveillé en moi cette passion du cinéma. Ce film est sorti quand j’avais trois ans et c’était une révélation. C’était trop cool. J’étais constamment en train de m’imaginer tisser des toiles et me balader en ville en me balançant.
Donc ce film est une œuvre fondatrice de l’homme que je suis (ouais, je suis comme ça, sans certains films, BD ou jeux vidéo, j’aurai sans doute un caractère complètement différent). Et imaginez-vous bien que ce film… je l’aime. Du plus profond de mon cœur, je l’aime. Tout dans ce film, me fait rêver. Même après l’avoir vu une cinquantaine de fois, je ne me lasse toujours pas et j’ai toujours l’impression de n’y être resté qu’une heure. Mais vous savez, des fois ça vous arrive d’aimer quelque chose étant petit, et qu’en grandissant vous vous rendez compte que c’est pas si bien que ça. Mais moi, même à dix-sept ans je suis toujours fan. Je lis les comics, je joue aux jeux vidéo. Enfin bref, donc oui, aujourd’hui, Spiderman est dans mon podium de mes films préférés.
Enfin bref, pourquoi j’aime tant ce film encore aujourd’hui ? Bon, désolé, je vais avoir beaucoup de mal à parler de ce film, sans la nostalgie mais même sans, je le trouve grandiose. Bah tiens, à peine le film commence que t’es déjà dedans avec le générique. Générique qui, soit dit en passant, est absolument génial, et puis… Danny Elfman. C’est sûr que quand on appelle un des plus grands compositeurs de musiques, on aura quelque chose de merveilleux. Et quand en plus il te sert un thème tellement héroïque et épique que même en l’écoutant tu es stone. Bon enfin bref, l’histoire… c’est Spiderman tout le monde connaît cette histoire. Peter Parker, piqué par une araignée radioactive qui se découvre des pouvoirs et qui va d’abord être partagé entre le bien et le banditisme, mais qui va décider d’agir contre la criminalité après avoir laissé s’enfuir un bandit qui a tué son oncle après. Le genre de chose que le scénario aurait pu expliquer en vingt minutes. Mais là, on est pas dans un film de superhéros basique fait par des mecs engagés juste pour faire un film qui va rapporter de l’argent. Là on a engagé Sam Raimi qui est un passionné, lui. Et quand tu es passionné, tu as tendance à t’impliquer à fond dans ce que tu fais. Et voilà le travail, tout en fouinant un peu entre « Amazing Spiderman » et « Ultimate Spiderman » Sam Raimi nous sort la genèse de superhéros la plus travaillé et la plus incroyable. Je veux dire, il faut quand même attendre une heure pour que le vrai Spiderman apparaisse. Je sais que certains vont voir ça comme un défaut, mais c’est ni plus ni moins la preuve que Sam Raimi a pris son temps pour instaurer des bases essentielles pour poursuivre son récit. Et il n’y a qu’à voir la deuxième heure, c’est énorme. Tout était déjà préparé. La métamorphose de Peter Parker, la schizophrénie de Norman Osborn, l’amour de Mary-Jane. Et vous avez une perle rare. Clairement, tout est énorme, tout prend son sens dans cette deuxième heure. Elle est à la fois bien écrite, et en même temps, riche de scènes d’actions. Que demander de plus. Et a cela tu ajoutes des effets spéciaux sublimes, et des personnages merveilleusement bien écrit comme… Norman Osborn. C’est juste un de mes personnages préférés. Vous avez tous pensé que c’était un esprit démoniaque qui hantait Norman, moi-même quand j’étais môme, je croyais à ça. Sauf que vous êtes devant Spiderman, qui au lieu de prendre une tournure fantastique, cherche le réalisme et l’explication rationnelle. Donc si Norman se parle devant son miroir, c’est parce qu’il est schizophrène ! Et revoyez le film et vous vous rendrez compte de toute l’intelligence de l’écriture de ce personnage en partant de cette idée. C’est tout simplement grandiose. On a déjà la scène du miroir, puis celle où il parle à son masque et l’affrontement final qui conclut de manière prodigieuse le personnage.
Et tant que j’y suis de parler du combat final mais qu’est-ce que s’est bien pensé ! Qu’est-ce que c’est épique. Concentrez-vous un peu, cette scène, vous la trouvez pas violente par hasard ? Je veux dire, Peter se prend un bombe citrouille en pleine poire, il se fait écraser par Norman, frappé comme pas possible, du sang sort de sa bouche… mais c’est vrai ! C’est réaliste, c’est dur, ça montre vraiment la dangerosité de Norman et la souffrance que c’est d’être un superhéros. Et c’est dans cette scène où vous comprenez vraiment ce que c’est, un superhéros. Un gars qui endure ! Batman, Spiderman, Wolverine. Ils ont pas la vie facile ces héros, et pourtant c’est bien de le rappeler. Alors pourquoi on le fait si peu. Pourquoi la trilogie Spiderman est une des seules franchises de superhéros à traiter de manière juste et intelligente le thème de l’héroïsme ? Allez me trouvez d’autres films de superhéros qui développent aussi bien ce thème ? Parce moi, j’en trouve pas (bon peut-être la trilogie Batman de Nolan mais c’est un autre registre).
Donc oui, pour moi, Spiderman est un chef d’œuvre en tout point, que ce soit dans le scénario, dans la mise en scène très fidèle aux comics (comparez les plans du film et des planches de comics et vous verrez ce que c’est un passionné), la musique est épique, les scènes de voltiges sont magiques, les costumes sont superbes, bref, Spiderman est pour moi un film qui vaut de l’or ! J’aime Spiderman, voilà !


Seconde critique de 2018


Mine de rien, ça faisait deux ans que j'avais pas vu Spiderman, véritable pièce maîtresse de l'homme que je suis.


Bref, j'avais envie de revenir dessus car finalement, ma critique précédente ne ma satisfait pas vraiment.


Pourquoi revenir sur Spiderman alors que j'ai dû voir ce film une bonne trentaine de fois, que je le connais par cœur, qu'avec Allociné et SensCritique, j'ai dû écrire quatre ou cinq critiques ? Parce qu'aujourd'hui, il s'est passé quelque chose de différent.


Jusque-là, voir Spiderman frisait la banalité tellement j'avais vu, revu encore et encore ce film me convaincant qu'il était le départ de toute ma cinéphilie. Mais cette fois-ci, j'ai comme l'impression d'avoir atteint un nouveau niveau de lecture avec ce film, j'ai l'impression de l'avoir redécouvert sous un autre angle, plus mature, plus personnel. Ce qui a changé, c'est ceci :


Je suis Peter Parker.


Non, je ne suis pas un mec qui s'est fait piqué par une araignée et qui porte un costume pour sauver la veuve et l'orphelin. Je ne suis pas Spiderman. Je suis Peter Parker. Je suis cet homme sympa, dans un coin qui mène son bout de vie et qui laisse les choses faire sans les tourner à mon avantage. Je ne dévoile jamais mes sentiments à la fille que j'aime car je crains d'être rejeté. Je suis d'une passivité aberrante qui m'exaspère moi-même, je suis inactif, j'ai certes des capacités, mais je ne les tourne jamais à mon avantage.


Bref, ça ne m'avais jamais sauté aux yeux, mais en revoyant Spiderman, je me suis rendu compte à quel point j'étais aussi perdu que Peter Parker. Parce que c'est ça Spiderman, c'est un jeune homme qui quitte le lycée et qui s'envole vers un nouveau monde, celui des adultes, un passage symbolisé par de nouveaux pouvoirs et une règle de vie « un grand pouvoir, implique de grandes responsabilités ». C'est pour ça que je m'attache autant à Peter Parker, c'est qu'avant d'être ce héros incroyable qui plane dans les airs, c'est avant tout un garçon qui a encore tout à découvrir, qui fait des erreurs avant de trouver sa voie.


C'est pas pour rien qu'on ne voit jamais le costume de Spiderman dans la première heure, parce que Peter Parker n'a pas encore trouvé sa voie, n'a pas encore appliqué ce légendaire dicton enseigné par son défunt oncle, durant toute la première partie du film, on suit un Peter en quête de sens dans sa propre vie, encore sûr de rien, et qui se retrouve projeté dans un nouveau monde. Et c'est exactement ce que je suis en train de vivre, et c'est pour ça qu'à cet instant précis, j'ai ressentit quelque chose de nouveau en revoyant ce film.


Et puis il y a l'histoire d'amour, cette magnifique Mary-Jane Watson, aussi inaccessible que belle, aussi douce qu'inconnue, la fille d'à côté qu'on rêve de côtoyer et dont croiser le regard pour s'y plonger est un privilège. Certains trouveront ça niais, mais en ce qui me concerne, ça m'a toujours paru vrai, et c'est encore une fois, quelque chose que j'ai vécu, et qui me rend plus proche encore de Peter. J'ai rêvé tout avouer, pour apaiser mon petit cœur, mais j'ai finalement pris sur moi, et j'ai fermé ma gueule, comme le fait Peter à la fin, en attendant le « bon moment ». Un bon moment qui n'arrive malheureusement jamais.


Alors comprenez bien cette relation singulière que j'ai avec ce personnage, avec ce film, à quel point il n'est pas seulement le film qui a déclenché ma cinéphilie, celui qui m'a fait comprendre que je voulais travailler dans le cinéma, c'est surtout un film qui me parle dans son propos, et ça, ça n'a pas de prix. Cette relation intimiste que j'entretiens avec ce film dure maintenant depuis quinze ans, et elle n'a jamais été aussi intense que ce soir-là, où j'ai retrouvé ce film après deux ans d'absence.


Après, je pourrai vous ressortir toutes les qualités que j'ai cité dans ma précédente critique, l'incroyable traitement de personnage de Norman Osborne, les scènes de voltiges fluides et tout bonnement spectaculaires, la maturité du scénario avec cet incroyable final, la musique de Danny Elfman qui tient du génie, les acteurs tous aussi excellents et à quel point, le film respire la passion, celle de son réalisateur qui avant de faire un film de super héros tout publique, raconte une histoire qu'il aime. Mais ça ressemblerait plus à de la redite, et pour ça, je vous invite donc à (re)lire ma première critique, certes moins bien écrite, peut-être moins intéressante.


Dans cette nouvelle critique, j'ai voulu exprimer cette identification que j'ai avec Peter Parker, une identification que je ne trouve nul part ailleurs dans un film. Plus j'y pense, plus j'aimerai hisser Spiderman de Sam Raimi numéro un de mes films préférés, mais je sais que ce serait mentir à moi-même, car je sais que je préfère The Dark Knight d'un point de vue purement artistique. Mais si je devais simplement parler avec le cœur, Spiderman a apporté tellement de bonnes choses à ma vie, m'a tellement fait évoluer et a tellement une importance capitale dans mon évolution psychologique, que oui, Spiderman est effectivement, le film de ma vie.

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le 18 août 2016

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James-Betaman

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