Spider-Man est un film de 2002, d’une époque où les films de super-héros n’étaient pas aussi communs, et pas forcément aussi grand public. Celui-ci a tout de même été conçu avec de gros moyens et obtenu un très bon succès. A l’époque il a redéfini le genre et son succès a sans doute mené à la vague de films de super-héros que nous avons aujourd’hui.
La première réflexion que je me fais en regardant ce film c’est qu’il parait daté. Ok, ça fait 18 ans quand même, c’est peut-être ça, et 2002 c’est plus proche des années 80 que d’aujourd’hui. Mais je me demande quand même s’il n’y avait pas une volonté de la part du réalisateur de rester visuellement proche des vieux comics. Ou peut-être est-ce simplement New York qui donne cet effet-là, avec ses immeubles en brique rouge, ses vieilles baraques, ses taxis … Dans tous les cas c’est un point positif.
Malheureusement ce côté daté se voit aussi dans pas mal de petites choses : la direction d’acteurs, les ressorts du scénario ou est-ce parce que je suis trop habitué au style de Sam Raimi ? Et là c’est plutôt un point négatif.
Moi qui aime me plaindre que les films d’aujourd’hui ont beaucoup trop souvent des évènements qui se produisent ou des choix qui sont effectués par les personnages uniquement parce que l’histoire en a besoin, et à l’opposé de la logique, ça me fait mal d’admettre que ce n’était pas mieux en 2002.
Il y a du bon dans le scénario. Le choix du Bouffon Vert, aussi ridicule le personnage soit-il, permet d’en faire un ennemi bien plus personnel de Spider-man avec des sentiments qui vont dans diverses directions et l’affrontement est donc bien plus intéressant que contre un super vilain lambda.
Il y a beaucoup de mauvais, trop pour tout citer. La « faute » de Peter Parker qui laisse échapper un criminel devient tellement minime qu’elle n’en est plus une (puisque j’aurais fait la même chose) ce qui lui fait perdre beaucoup de son poids lorsqu’elle devient la raison pour laquelle Peter Parker choisit de devenir Spider-Man. La décision stupide qu’il prend de ne pas se mettre en couple avec MJ est un artifice tellement évident pour créer le besoin pour une suite que la suspension volontaire d’incrédulité ne s’en remet pas. Ce qui aura une incidence énorme sur ladite suite, qui part avec un gros handicap avant même d’exister. Etc.
Heureusement, le film se rattrape sur d’autres points. L’humour par exemple, est appréciable. Les scènes d’action surtout sont excitantes. Là où tant d’autres héros volent, et nous y sommes maintenant bien habitués, ça devient difficile d’en faire quelque chose de cool, Spider-Man a une façon de se déplacer qui est unique, colle parfaitement aux grattes ciels de New York et donne des scènes spectaculaires. La technologie est suffisante pour qu’on y croit, mais pas assez omniprésente pour risquer de noyer tout ce qu’il y a de cool.
Les personnages sont assez ressemblants à ceux des comics. J.J Jameson est super bon, Peter Parker a plus l’air d’un adolescent/jeune homme que dans le comics, et même si je ne suis pas convaincu par Kirsten Dunst dans le rôle de Mary Jane elle au moins le mérite d’avoir les cheveux roux dans ce film.
Je ne me suis pas ennuyé pendant la durée du film, et ça c’est quelque chose que les Avengers ne peuvent pas se vanter d’égaler, donc pour un film de super héros, c’est pas si mal.
Critique tirée de mon blog.