Aussi étonnant que ça puisse paraitre, c'est ce film qui fut ma première entrée dans l'univers Star Trek. Ça semble absurde, mais au milieu des années 90 alors que je n'avais que les chaines hertzienne, le seul moment où j'ai pu voir quoi que ce soit lié à la fameuse série, c'est lorsque ce film est passé sur TF1. Pourquoi celui-là et pas un autre ? Je n'en sais rien.


Autant j'arrive à me souvenir qu'à l'époque où je l'ai regardé à la télé, le reste de ma classe était partie en voyage en Espagne (à Tolede plus précisément) autant je n'avais plus grand souvenir de ce film en dehors des éléments clés


(Spock qui grandit à toute vitesse, l'Enterprise qui se fait détruire, le fils de Kirk qui meurt, la fin, etc...)


Je me souviens ne pas avoir compris grand chose, notamment parce que j'ai pris le film en cours de route au moment où Kirk revoit une bande où il découvre que Spock a mis son esprit dans le cerveau de McCoy. Bref, c'était pas le meilleur film pour débuter à la fois parce qu'il est la suite directe d'un autre et parce que ça joue à mort sur le côté "dernier voyage de vétérans que l'on a connu autrefois" (un peu comme les deux derniers films vous me direz.)


En le redécouvrant ça reste un film Star Trek dans la moyenne du film "sympathique" : une directe suite de l'autre (pour le coup, le film reprend littéralement quelques minutes après La Colère de Khan) il reste spirituellement dans les traces du film précédent : le groupe de vieux militaires qu'on cherche à recaser, les batailles de l'espace inspirées des batailles maritimes le sacrifice d'un des membres du groupe


A la fois l'Enterprise elle-même (ce qui est aussi une technique maritime : piéger un bateau qu'on avait auparavant abandonné) mais le fils de Kirk. Qui n'aura pas servit à grand chose dans ce double film. Kirk a eu le temps d'apprendre qu'il avait un fils et de le perdre le temps d'une semaine à peine.


Il y a aussi le retour de vieux ennemis de la franchises (ici, les Klingons auquel on a sérieusement établi la langue et les prothèses) et la fin de l'arc autour de Genesis (faisant à la fois office de planète sauvage et de Deus Ex Machina bien pratique.)


Pour le coup, si ramener un protagoniste de la mort est souvent une opération casse-gueule, ici, c'est le principe autour duquel tourne tout le film, ce qui permet à Nimoy de réaliser le film en même temps vu qu'il n'apparait que vers la fin du long métrage. L'idée d'une planète qui se regènère toute seule, suite aux expérimentations de Genesis est pas mal du tout, mais on sent que le truc est totalement construit autour de l'idée que ça va régénérer le corps mourrant de Spock de telle sorte à ce que son corps ai pile-poil à l'âge auquel il était mort. Le film aligne les moments de coup de pots qui tombent quand cela est le plus arrangeant. (Et puis, Starfleet va pardonner l'une des mutinerie les plus inutilement justifiée de l'histoire militaire...)


Bon, après, on a Christopher Lloyd non seulement en méchant, mais en plus en Klingon, ce qui est franchement déstabilisant : le mec à beau être un chef de guerre fier et combattant, qui n'hésite pas à tuer ses subalternes de sang froid... on a du mal à le trouver antipathique et on se sent limite désolé pour lui : Ho non, mes hommes se sont fait tué dans un get-appen, ho non, la planète miraculeuse se révèle moins miraculeuse que prévue. A noter une scène qui ne sert à rien dans laquelle il laisse un ver s'enrouler autour de son coup avant de le dégommer à coup de pistolet. Pourquoi ?


Je suis partagé sur Robin Curtis en lieutenant Saavik : Si elle semble infiniment plus sympathique que Kirstie Alley, c'est pas très raccord avec son personnage. On a l'impression qu'elle a complètement oubliée qu'il fallait que les vulcains ne ressentent pas d'émotions, elle est toujours étonnée ou choquée par ce qu'elle voit. Mais du coup, on se sent un peu plus en empathie avec elle, son rôle étant assez crucial contrairement à l'épisode précédant. (Et le film suggérant aux fans que Spock perde sa virginité avec elle...)


Le reste des acteurs tiennent leurs personnages et on sent quand même qu'ils sont content de revenir. Mention spéciale à Nichelle Nichols qui a un rôle un peu plus fort et assez marrant. William Shatner fait son Shatner, Nimoy fait son Spock et DeForest Kelley est étrangement plutôt sobre en McCoy qui parfois est possédé par l'âme de Spock. C'est sans doute l'une des rares fois où j'ai de la sympathie pour le bon vieux Docteur McCoy et j'en suis étonné.


Voilà, je comprend qu'il soit moins apprécié que le second film, même s'il reste un épisode de Star Trek en film qui se regarde sans déplaisir et qui fait le café. Son problème est peut-être d'être coincé entre deux autres films bien mieux écrits (oui, j'ai déjà vu le film suivant.)

le-mad-dog
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 26 nov. 2020

Critique lue 177 fois

Mad Dog

Écrit par

Critique lue 177 fois

D'autres avis sur Star Trek III : À la recherche de Spock

Star Trek III : À la recherche de Spock
SanFelice
5

La destruction de l'Enterprise

Directement enchaîné au précédent, ce film raconte la renaissance de Spock et l'expédition (illégale) de l'équipage de l'Enterprise pour sauver le personnage emblématique de la série. Les effets...

le 8 nov. 2011

11 j'aime

1

Star Trek III : À la recherche de Spock
GagReathle
7

À la découverte de Star Trek, Part III : 1.21 gigawatts ??!

Titre alternatif : The needs of the many outweigh the needs of the few. La maigre déception que m'avait laissé le deuxième opus a retardé mon visionnage d'A la recherche de Spock. J'étais un peu...

le 20 sept. 2013

9 j'aime

5

Du même critique

Un chien andalou
le-mad-dog
8

Arrêtez de dire que vous ne comprenez pas ce film !

Un Chien Andalou faisant parti d'une liste de films à voir qu'avait ma copine, je l'ai donc revu. Et c'est limite un passage obligé dans les études sur le cinéma. (Le film était gratuit sur YouTube à...

le 12 janv. 2023

87 j'aime

Marvel's Iron Fist
le-mad-dog
4

Pourquoi c'était moyen.

J'ai eu deux fois mal au cul la semaine dernière : La première fois en me pétant le coccyx, la seconde, en me matant l'intégrale de la première saison d'Iron Fist que j'ai regardé "faute de mieux"...

le 1 févr. 2023

52 j'aime

11

Blow-Up
le-mad-dog
5

Antonioni ou la métaphore du mime qui fait du tennis !

Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel version....heu.... non...." En fait, il ne fait partie d'aucune de mes listes de rattrapage de films. Bizarre, j'étais certain qu'on me l'avait...

le 22 oct. 2016

51 j'aime

6