L'univers Star Trek a toujours eu une réputation inégale, en fonction des époques et des publics. Même au sein des Trekkies, la première génération est souvent décriée. Quant aux films tirés de cette première série, ils sont la plupart du temps qualifiés de navets intersidéraux. Mais... ils ne sont pas tous aussi catastrophiques.
Ainsi, ce Star Trek IV est finalement assez honnête, bien qu'assez kitsch et fortement décalé.
Clôturant l'histoire entamée dans les films précédents, l'on retrouve l'équipage de l'Enterprise, embarqué dans un oiseau de proie klingon, contacté par Starfleet pour revenir de toute urgence sur Terre. En effet la flotte est clouée au sol à cause d'un appareil gigantesque d'origine inconnue se dirigeant droit vers la Terre et déréglant gravement les appareils humains. Il émet également un signal étrange que personne n'arrive à décrypter. Kirk et ses potes découvrent finalement qu'il s'agit du cri de la baleine, qui attend manifestement une réponse de la Terre. Malheureusement, les cétacés ont disparu de la surface du globe depuis 2 siècles... Il ne reste plus qu'une option à l'équipage de l'Enterprise: voyager dans le temps jusqu'au XXème siècle pour ramener une baleine à bosses pour entrer en communication avec l'étrange aérolithe...
Drôle de film, qui prend pour toile de fond un message hautement écologique. On croirait presque que le scénario a été écrit par un militant de Greenpeace. Toutefois aujourd'hui encore le message reste d'actualité.
Est-ce que ça suffit pour faire un bon film? Certainement pas, d'autant plus que le scénar est horriblement bateau. Non, ce qui le sauve finalement, c'est son décalage volontaire qui nous offre certains des moments les plus improbables du cinéma. Spock qui se promène en peignoir avec un bandeau blanc sur la tête pour dissimuler les oreilles dans les État-Unis des années 80, Spock qui fait la prise vulcaine à un punk, Spock qui patauge avec des baleines... Et que dire de Tchekov qui demande à tous les passants avec son accent russe où il peut trouver un sous-marin nucléaire ou de McCoy qui s'amuse à insulter des médecins dans un hôpital? Les scènes étranges voire gênantes s'alignent avec un sens du kitsch à faire vomir des arc-en-ciel le sourire aux lèvres.
On se surprend à apprécier tout cela et à rêver aux thèmes traités par le film. Un divertissement plaisant donc.